--> (mise à jour et début nettoyage liens morts 08/11/2015)

  1. Qui a lancé l’« Initiative citoyenne piétons & vélos à Buc » ?
  2. Pourquoi une « Initiative » ?
  3. Quel lien entre cette « Initiative » et « VeloBuc» ?
  4. Pourquoi le nom de « VeloBuc» ?
  5. Quel est l’esprit de cette Initiative citoyenne ?
  6. Pourquoi un « Schéma directeur pour les circulations douces » ?
  7. Comment pouvez-vous contribuer à l’initiative ?
  8. Pourquoi aller à pied ou prendre le vélo à Buc au quotidien ?
  9. Pourquoi est-ce que les Bucois prennent la voiture pour les petits trajets ?
  10. Comment renforcer la sécurité pour les circulations douces ?
  11. Est-ce que la bande cyclable sert à quelque chose ?
  12. Comment pouvons-nous réduire les petits trajets en voiture à Buc ?
  13. Est-ce que Buc se prête à se déplacer à vélo ?
  14. Comment relier le Haut-Buc et Buc-Village pour le vélo ?
  15. Comment concrétiser les idées ?
  16. Comment changer la mentalité du « tout voiture» ?
  17. Qu'est-ce que la notion de «noyau vital» ?
  18. Comment rompre notre dépendance de la voiture ?
  19. Et la voiture dans tout cela ?
  20. Pourquoi s'arrêter au feu rouge en tant que cycliste?
  21. Pourquoi l'actuel retour du vélo comme mode de déplacement quotidien?
  22. Pourquoi le vélo en ville ?
  23. Mais qui est "le cycliste" ?
  24. Le vélo contre l'obésité ?
  25. "Mais pourquoi est-ce qu'ils roulent sur le trottoir?"
  26. Qu'est-ce qu'un espace civilisé ?
  27. Faut-il des pistes cyclables pour relancer le vélo urbain ?
  28. Ces cyclistes en infraction !... et les automobilistes ?
  29. Les cyclistes doivent-ils respecter le Code de la route ?
  30. Les automobilistes respectent-ils le Code de la route ?
  31. Ces cyclistes qui ne respectent rien.....

1. Qui a lancé l’« Initiative citoyenne piétons & vélos à Buc » ? haut de page
Début novembre 2004, les familles Baurès, Boudeele, Boutry, Bruno, Chardot, de Champs, Desforges, Dézulier, Ellwanger, Gaulier, Hippert, Klapproth, Mercier, Nadal, Pfleiderer, Ried, Catherine+Bertrand Rousseau, Sacherer, Salen, Sammour, Trofimoff ont lancé cette initiative. Les signataires sont des familles bucoises qui souhaitent se déplacer davantage à pied et à vélo, et faire la promotion de la circulation douce à Buc. Nous sommes des usagers de la chaussée à la fois comme piétons, cyclistes, automobilistes, motards, et utilisateurs des transports collectifs. Nous aimons notre ville, ce qui nous motive. Voir aussi noyau vital

2. Pourquoi une « Initiative » ? haut de page
La municipalité de Buc a initié un grand travail de réflexion et de mise en commun pour élaborer une Charte de l’environnement, dès 1997. Quelques Bucois ont collaboré pour le volet de la « Circulation », et le rapport final de 15 pages, en date de 1998, mettaient en avant l’utilité et la faisabilité d’un centre de Buc à zone 30 continu, protégeant et encourageant la circulation douce.
L’Initiative souhaite insister sur l’importance de mettre en œuvre des mesures concrètes pour réaliser l’esprit de la Charte. La chaussée est un espace à partager, mais souvent les utilisateurs plus fragiles (piétons, vélos) ne sont pas suffisamment respectés.

3. Quel lien entre cette « Initiative » et « VeloBuc » ? haut de page
Pour mieux communiquer avec les Bucois, sous forme d’images, de photos et de textes, nous avons créé en novembre 2004 le site VeloBuc, nom facile à retenir. VeloBuc, contairement à ce que le nom laisse entendre, ne s’occupe pas exclusivement des vélos (voir point 4.). VeloBuc a comme vocation de se consacrer à toute la circulation douce : piétons, vélos et transport en commun, à la fois sur Buc et vers les villes voisines. Depuis
le 21 février 2005, l'initiative s'est constitutée en association loi 1901 et a pris le nom de VeloBuc, association pour les piétons & les vélos à Buc (parution dans le Journal Officiel du 26 mars 2005, page 1413, sous le numéro 2254). Les statuts ont été déposés à la Préfecture et à la Mairie de Buc.

4. Pourquoi le nom de « VeloBuc » ? haut de page
Vélo : étymologiquement, le mot « vélo » est l’abbréviation de « vélocipède » et s’utilise comme un synonyme de bicyclette. La partie « vélo » vient de « vêlôx, vêlocis » qui signifie en latin « rapide, agile, adroit ». Ainsi, VeloBuc a comme objectif d’œuvrer pour la « circulation douce » qui rime souvent avec « déplacement rapide » et « mouvement agile ».

5. Quel est l’esprit de cette Initiative citoyenne ? haut de page
L’Initiative a un caractère privé, bénévole et sans couleur politique. Elle vise à améliorer le cadre de la vie quotidienne des Bucois, en s’appuyant sur les remarques, plaintes et suggestions des utilisateurs bucois. C’est le mieux vivre à Buc au quotidien qui nous importe.
L’Initiative respecte le choix démocratique des Bucois, passé, présent et futur. De ce fait, notre contact direct avec les élus est primordial. Les Contributions pour un schéma directeur en circulation douce ont été présentées aux élus le 10 décembre 2004 et elles sont publiquement accessibles sur notre site, en format doc et pdf (60 pages).
Buc abrite une grande richesse intellectuelle et professionnelle de par ses habitants. Notre idée est de mettre à profit toutes les compétences sur Buc pour concrétiser des changements réels en faveur de la circulation douce. Buc abrite aussi une vie associative conviviale et respectueuse que nous souhaitons élargir et transposer sur la chaussée à Buc.



6. Pourquoi un « schéma directeur pour les circulations douces » ? haut de page
Les Contributions pour un schéma directeur en circulation douce constituent un document qui analyse la situation présente à Buc, donne une orientation et propose des aménagements concrets. C’est un document indispensable pour avancer le projet de « circulation douce » à Buc. Par les contributions à ce schéma, nous souhaitons faire participer les tous les Bucois car nous sommes tous des utilisateurs de la chaussée, et la circulation douce concernent tout le monde

7. Comment pouvez-vous contribuer à l’initiative ? haut de page
Votre réaction sous forme d’idées, de critiques, de commentaires, de suggestions, d’observations, de photos etc…… est vitale pour notre association. Aidez-nous à porter ces projets en adhérant pour 5 € à notre association. Nous contacter

Si vous le préférez, vous pouvez également directement vous mettre en contact avec la Mairie, avec les élus, avec le service technique etc. De notre côté, nous prônons la transparence et le décloisonnement. Nous vous encourageons à parler de notre association autour de vous, à communiquer l'adresse du site par courriel à vos connaissances, à soulever les questions dans les réunions publiques et avec les parents d'élèves et les enseignants.Le débat sur la circulation douce mérite d'être large.



8. Pourquoi aller à pied ou prendre le vélo à Buc au quotidien ? haut de page

Inversement, on pourrait se poser les questions suivantes :
Pourquoi
prendre la voiture pour des courtes distances ?
Pourquoi bouger un véhicule de 800 kg pour déplacer 80 kg?
Pourquoi
parcourir 2 km en faisant le tour des résidences alors qu’à pied ou à vélo on parcourt quelques centaines de mètres pour arriver à la même destination?
Pourquoi
se déplacer en voiture pour des conduites d’enfants alors qu’il faut chercher à se garer et faire le dernier tronçon à pied quand même?
Pourquoi
conduire les enfants en voiture alors qu'ils vont être assis à l'école toute la journée et qu'un bol d'air matin et soir ne leur ferait que du bien (et à nous aussi) ?
Pourquoi
l
eur éviter un exercice physique quotidien alors qu'on parle de la surcharge pondérale comme d'un fléau qui se répand?

9. Pourquoi est-ce que les Bucois prennent la voiture pour les petits trajets ? haut de page
La circulation se fait avant tout en voiture, et cela pour les raisons suivantes:


1-l'étendue de la commune de Buc
2-la particularité du relief de Buc

3-le souci de sécurité des gens qui se déplacent.
4-le trajet n'est pas assez agréable
5-on a perdu l'habitude de prendre le vélo
6-on n s'est jamais posé la question de changer d'habitude...

© Geluck

Etendue de Buc
En effet, notre commue compte le centre village en fond de vallée de la Bièvre, deux autres centres sur le plateau de Saclay et une prolongation des habitats le long de la rue Blériot vers Versailles, dépourvue de centre.
L'étendue de notre commune en chiffres depuis l'entrée de Buc au Cerf-Volant
- jusqu'à la sortie de l'avenue Charles Quatremare en direction de Guyancourt = 5,4 km
- jusqu'au stade Dufranne = 4,3 km
- jusqu'à la sortie de la zone industrielle en direction de Toussus-le-Noble = 3,8 km
Entre RD938 via avenue Guynemer jusqu'à la fin de
l'avenue Quatremare = 1,8 km
Cela fait que les distances des conduites internes sont non négligeables, selon le secteur où on habite et les destinations.

Relief de Buc
De plus, le relief de notre commune comporte des dénivelés importants entre Buc-Village et le Haut-Buc, et Buc Village et le Cerf-Volant (entrée dans la ville de Versailles).

Sécurité sur les rues de Buc
Une autre raison qui favorise le choix de la circulation automobile est le manque de sécurité des moyens alternatifs de déplacement (aller à pied ou à bicyclette) sur les rues de Buc. En effet, pour l’instant nos conversations avec les utilisateurs le confirment, le facteur sécurité arrête bien des Bucois dans leur élan de se déplacer sans leur voiture – la voiture est plus sûre, elle protège notre corps. Et sécurité veut dire vitesse adaptée ! Soit vraiment 50 km/h en agglomération, et plutôt 30km/h dans les zones très fréquentées (centre village, commerces, écoles etc.)
Or, contrairement à l’étendue et au relief qui sont des données propres à notre commune et sur lesquels nous n’avons pas d’emprise, nous pouvons agir sur la sécurité.

10. Comment renforcer la sécurité pour les circulations douces ? haut de page
Le plus grand danger est la vitesse des véhicules motorisés. (voir apaiser la vitesse). Pour renforcer la sécurité des piétons & cyclistes, il y a deux volets d'actions: Les aménagements de la chaussée: En utilisant le concept de la chaussée à voie centrale banalisée (Kernfahrbahn) ; en déclarant les trajets quotidiens dans le noyau vital de Buc « zone 30 » ou «zone à vitesse apaisée », par des moyens matériels, des signalisations et marquages non seulement clairs et visibles, mais sobres et pertinents. En marquant des bandes cyclables. En ajoutant des passage piétons. En contrôlant régulièrement et rigoureusement la vitesse automobile. En dissuadant et pénalisant les voitures qui transitent par Buc à des vitesses excessives.

Parallèlement aux aménagements de la chaussée, nous pouvons, notamment pour les vélos, prévoir un équipement qui contribue à notre sécurité (freins, phares, écarteurs, drapeau, casque, vêtements bien visibles, éléments réfléchissants etc.) et à notre visibilité (gilet autoréfléchissant, phares à pile qui fonctionnent même lorsque le vélo est à l'arrêt) puisque la plupart des accidents de cyclistes sont dus au fait que l'automobiliste n'a pas vu le cycliste, ou l'a vu trop tard. Notamment nos enfants, plus fragiles et moins réactifs, doivent être bien équipés. Voir aussi notre rubrique sécurité.

11. Est-ce que la bande cyclable sert à quelque chose ? haut de page
La bande cyclable, contrairement à la piste cyclable séparée de la chaussée, n'assure pas une protection absolue, mais elle possède des avantages non négligeables :

Il faut savoir qu’actuellement, des vélos circulent de toute manière, mais avec des risques de ne pas être respectés ! Certaines rues à Buc sont étroites et des bandes cyclables pourraient simplement être remplacées par des sigles vélo au sol en guise de rappel : il y a des vélos qui circulent ici.

Sans bandes cyclables, le vélo n’est qu’un « obstacle » pour la voiture ; grâce à la bande cyclable, la cohabitation vélo - automobile est formalisée et matérialisée. Le message est que la route est un espace partagée, co-utilisée, dans son ensemble. « Vélos, vous avez le droit d’être ici ; automobilistes, prenez vos précautions car vous serez peut-être amenés à dépasser un cycliste. »

La bande donne ce message, elle est un élément indispensable dans la stratégie favorisant la circulation douce dans notre commune.

Une autre façon d'encourager la mixité est l'aménagement de zones 30 qui ne prévoient pas de bandes cyclables puisque, par définition, toute la chaussée est destinée à la parfaite co-utilisation.

12. Comment pouvons-nous réduire les petits trajets en voiture à Buc ? haut de page
Dès aujourd'hui, chacun de nous peut repenser son utilisation de la voiture. Comment faire les petits trajets autrement? à pied ou à vélo, selon un nouvel itinéraire? Comment s'organiser avec les voisins pour l'accompagnement des enfants à l'école à pied ou à vélo (voir le ramassage scoalire à pied = pedibus et le ramassage scolaire à vélo = velobus. On peut faire les petites emplettes à pied (avec un caddy pour ne pas porter les charges) et à vélo (moyennant sacs à dos, paniers, sacoches, remorque-caddy etc., voir les suggestions faire ses courses à pied et à vélo; ou télécharger la fiche
( 88 ko en pdf) Transporter ses achats à vélo).

Se dire: il est possible d'aller à vélo ou à pied; éduquer et encourager nos enfants à aller à vélo ou à pied à l'école, aux loisirs, chez leurs amis (tout en les équipant avec les éléments de base pour leur sécurité); vous organiser pour amener un groupe d’enfants à l’école ou aux loisirs à vélo ou à pied. Communiquez vos besoins à vos voisins, contactez-nous, inscrivez-vous sur la liste de discussion

Le Schéma directeur circulation douce vise à réduire, autant que possible, la circulation de transit, et à encourager les circulations douces (piétons et cyclistes) à l'intérieur de Buc en développant des chemins pietonniers et des pistes ou bandes cyclabes, et en assurant la jonction avec les villes voisines ainsi qu'avec les réseaux existants à Versailles et sur le Plateau de Saclay. L'infrastructure doit se conjuguer avec notre bonne volonté de faire autrement qu'en voiture.

Le centre vital de Buc doit être déclaré "noyau vital" et devrait être entièrement soit zone 30, soit zone à vitesse apaisée (moins de 50km/h) comme cela avait été proposé dans le rapport final pour la Charte de l’environnement en 1998 (paragraphe « C 2) Limiter la vitesse ». Une vision d'ensemble est indispensable pour réaliser un tel projet. Quelques aménagements ponctuels ne suffisent pas pour encourager les déplacements piétons et cyclistes ni pour opérer et favoriser un transfert modal vers la mobilité douce:l'expérience de nombreuses villes françaises et étrangères montre, en effet, qu'une stratégie globale à l'échelle de notre commune est nécessaire. C'est pour cette raison que les suggestions pour la circulation douce doivent s'inscrire dans un cadre plus large d'aménagement urbain à Buc.

13. Est-ce que Buc se prête à se déplacer à vélo ? haut de page
Buc a deux centres de vie :
(1) Buc-Village avec le flanc versaillais, la place du marché et la place de la République, et
(2) le Haut-Buc ou Buc-Plateau, autour des écoles Louis-Clément, Louis-Blériot, Collège MLK et Lycée FA, l’école de musique, commerces etc.

Buc-Village, en fond de vallée, est propice au vélo pour les petites distances vers les commerces, la Mairie, l’Eglise et le Centre Culturel des Arcades. Il y a néanmoins la côte en direction de Versailles, où le problème se situe au niveau de la sécurité (rue Louis Blériot). Une piste cyclable à la montée est prévue dans le projet de 2005 du Conseil Général. Voir les commentaires de VeloBuc à
télécharger en PDF (3 pages, 176 ko).

Haut-Buc ou Buc-Plateau se prêterait parfaitement à la circulation douce, avec les résidences, les écoles, le centre loisirs, les équipements sportifs, l’école de musique, la maison des associations, les commerces, un hôtel et deux restaurants qui forment ensemble un tissu social dense et continu. Si les trajets étaient sécurisés, un certain nombre de conduites en voiture pourraient être évitées.
La séparation des deux centres de vie est donnée par le relief : un dénivelé de 50 mètres sépare le niveau de la Bièvre et le Haut-Buc.

Le lien entre le Haut-Buc et Buc-village peut se faire par 3 trajets :
  1. le long des Arcades, sur la RD 938 (pente aisée, mais trajet dangereux à cause des voitures et camions; il serait bien de limiter cette rue à 50 km/h)
  2. par la rue Louis Massotte (avec le virage en épingle à cheveux)
  3. par la butte aux vaches (très raide, parfois boueux, mais sans danger en terme de "sécurité routière" car fermée aux voitures ; on peut pousser le vélo)

Le seul trajet dissuasif pour les vélos est donc la MONTEE (la descente étant agréable). Pour les cyclistes qui ne se sentent pas en mesure de pédaler dans la montée, ils ont la possibilité de pousser le vélo.
Mais la vie quotidienne de beaucoup de Bucois, surtout dans le Haut-Buc, ne nécessite pas de quitter son quartier. On pédale donc en toute tranquillité en milieu « plat ».
Par ailleurs, pour se faire une idée de la faisabilité du vélo à Buc, n’hésitez pas à demander à ceux qui le font déjà….

14. Comment relier le Haut-Buc et Buc-Village pour le vélo ? haut de page
A part la butte aux vaches (entre la fin de la rue de l'égalité et le chemin de la Geneste/centre équestre du Haut-Buc), les deux autres itinéraires sont peu sécurisés. Pour les rendre sécurisés, quelques aménagements sont nécessaires:
-le long des Arcades, sur la RD 938 : utiliser les deux trottoirs pour les transformer en pistes cyclables et en espace piéton (utilisation mixte et séparée de la route, donc sécurisée) dans la montée et dans la descente. Refaire ces deux trottoirs au pied des Arcades pour utilisation double, piétons et cyclistes.
-sur la rue Louis Massotte, dessiner une bande cyclable lors de sa prochaine réfection ( itinéraire bis : éventuellement permettre aux cyclistes bucois qui montent de couper par la résidence des « Hauts de Buc » où la pente est nettement moins raide)
-butte aux vaches (très raide, mais sans danger car fermée aux voitures ; on peut pousser le vélo), ajouter des bandes cyclables sur la rue de l’égalité (accès cimetière, tennis, gymnase).

15. Comment concrétiser les idées ? haut de page
Nous sommes en contact avec la municipalité ; nous sommes motivés ; nos idées s’inscrivent dans des mouvements plus vastes de réflexion sur la circulation douce dans toute la France ; nous insistons sur l’urgence de mesures concrètes ; nous comptons sur votre participation pour donner du poids à nos idées afin de les inscrire au budget municipal de Buc pour 2005, avec un calendrier précis pour les années à venir.

16. Comment changer la mentalité du « tout-voiture» ? haut de page
Bien des villes changent leur politique, et commencent à donner la priorité au piéton et au cycliste, au détriment de la voiture.
Nous sommes tous à tour de rôle piéton, cycliste, automobiliste, utilisateur des transports en commun. Il s’agit de choisir à bon escient son moyen de transport, selon les critères de sécurité, rapidité, utilité, économie etc. …
Pour l’instant, le facteur sécurité arrête bien des Bucois dans leur élan de se déplacer sans leur voiture – la voiture leur semble plus sûre, elle protège notre corps et celui de nos enfants. Ce qu'on oublie, c'est que les enfants décèdent bien plus souvent en voiture qu'à pied ou à vélo. Et qu'en conduisant son enfant à l'école en voiture, on le prive d'autres bénéfices (exercice physique, contact avec les copains, connaissance de son quartier, apprentissage de la signalisation routière etc.)

Les abords des établissements scolaires patissent également d'un excès de voitures qui ecnombrent le secteur et mettent en danger les écoliers et qui ne laissent aucune marge de manoeuvre à des parents qui, exceptionnellement, ont une contrainte ou une urgence d'amener ou de chercher leur enfant à l'école. De bons exemples d'aménagements existent pourtant.

Par conséquent, les aménagements en faveur de la circulation douce à Buc doivent permettre un choix réel entre voiture et circulation douce. Pas un choix dicté par notre souci de sécurité qui nous fait opter pour la voiture.

Par ailleurs, la promotion de la circulation douce passe par l'information, dans les réunions de quartier, dans les bulletins municipaux, dans les écoles, dans le cadre associatif. C'est la faisabilité de la circulation douce qui doit entrer dans notre mentalité: c'est faisable, alors allons à pied, allons à vélo.

Un autre aspect, non négligeable, est la réflexion sur le tissu social de notre ville, et la convivialité d'antan à recréer. Voir le thème Histoire et repères dans le menu du site. Circuler à pied ou à vélo dans le quartier est non seulement une façon de l'insérer dans son cadre de vie, mais lui apprend à être autonome pour les petits trajets.

17. Qu'est-ce que la notion de «noyau vital» ? haut de page
Le réseau pour la circulation douce dans le « noyau vital » du Haut-Buc, correspond au périmètre des déplacements quotidiens : Château-école de Musique + commerces + trois complexes scolaires + supermarché + bibliothèque + sport, déplacements qui forment tout un réseau qui devrait correspondre à une « zone à vitesse apaisée », à créer et à aménager par la municipalité.

L'équivalent peut être défini pour Buc-Village, le périmètre autour de la Mairie, la liaison piétonne vers le Village, les commerces; point noir: la rue Louis Blériot, à la fois noyau vital, chemin des écoliers, et voie de transit. Permettre et baliser des itinéraires vélos et piétons par les rue du Haras, rue Alsace Lorraine et rue des Lavandières serait améliorer la situation actuelle. Mettre des coussins berlinois comme ralentisseurs; autoriser le double-sens cyclable dans la rue des Lavandières permettant au cycliste d'emprunter les sens uniques en sens inverse par rapport à la voiture. Et protéger le trottoir depuis la place du Marché vers les Arcades contre le stationnement abusif afin de le rendre confortable pour rejoindre la place du marché et le sentier de la Bièvres en direction de la place de la République, de l'école du Pré-St Jean et du centre de loisirs.

Notre réflexion sur la "circulation douce" se fait par conséquent selon deux dynamiques:
1ère dynamique: les déplacements à pied et à vélo et les "accompagnements d'enfants" à l'intérieur de la ville de Buc, ainsi que les liaisons avec les autres villes sous forme de réseau en circulation douce.

2e dynamique: une réflexion en profondeur sur le "noyau vital" de notre ville, qui est à protéger contre les agressions et dangers de la circulation automobile. Ce noyau vital est notre lieu de vie.

Dans ces deux dynamiques, de nombreux Bucois peuvent se reconnaître, car les déplacements et l’habitat forment ensemble la base de la vie en société. Avoir une qualité de vie, c'est aussi vivre dans des conditions de respect vis-a-vis des autres et de convivialité avec les autres, précisément mises en avant par les circulations douces.

Par conséquent, promouvoir les circulations douces, qui vont de pair avec la protection du noyau vital et un apaisement général de la vitesse, ce n'est pas UN projet parmi d'autres, c'est un PROJET CENTRAL que doit mener à bien la ville de Buc.

18. Comment rompre notre dépendance de la voiture ? haut de page
Les récentes rencontres du Groupement des Autorités Responsables des Transports (GART) ont montré l'actualité de ce thème. Près de 7 personnes sur 10, que ce soit parmi le grand public, les maires ou les techniciens estiment en effet que la voiture a, en ville, plus d'inconvénients que d'avantages.

Comment donc échapper à l'asphyxie, à la thrombose, qui guettent nos villes ? Car si nos concitoyens sont de plus en plus sensibles aux nuisances de la voiture en ville, ils semblent aussi de plus en plus nombreux à succomber au désir de la maison individuelle avec jardin, par conséquent en zone périurbaine et donc sans autre moyen de transport que… la voiture !

L'excellent ouvrage de Vincent Kaufmann (avec Christophe Jemelin et Jean-Marie Guidez) intitulé Automobile et modes de vie urbains : Quels degrés de libertés ? analyse l'apparente contradiction entre ces aspirations.

19. Et la voiture dans tout cela? haut de page
Les activités de VeloBuc ne sont pas dirigées contre la voiture, mais contre les excès de vitesse et contre la priorité systématiquement accordée à la voiture dans l'urbanisme. Pour en savoir plus : "Bonnes pratiques pour des villes à vivre : à pied, à vélo..." (avril 2000) publié par le GART (travaux du groupe animé par Yan LE GAL avec le GART, l'ADEME, le CERTU et EDF). Cet ouvrage vise à combattre non pas l'automobile, mais l'excès d'automobile : excès de bruit, excès de vitesse, excès d'occupation des trottoirs et des espaces publics, excès d'occupation de voiries, excès d'incivilités.

La voiture utilisée à bon escient garde son utilité, et certaines personnes en dépendent (PMR). Par ailleurs, il y a des automobilistes très courtois, et des voitures citoyennes

L'idée de VeloBuc est d'aller vers une cohabitation pacifique piéton - vélo - bus - voiture - moto etc., selon la devise "Une voirie pour tous" (Hubert Peigné, rapport juin 2005)

Nous sommes tous et avant tout des piétons à Buc; ensuite, la plupart d’entre nous utilisent aussi des moyens de locomotion : vélo, voiture, bus, moto etc. pour leurs déplacements quotidiens. Il s’agit de trouver un équilibre et une convivialité sur l’espace de la chaussée. La rue est depuis toujours un espace à partager, mais certains automobilistes l’ont oublié…

VeloBuc a pour objectif de (re)créer cette convivialité, non seulement le dimanche lorsque beaucoup d’entre nous sont en balade à pied ou à vélo, mais surtout en semaine. Car c'est en semaine que le respect pour les piétons et cyclistes doit être renforcé, lors de tous nos déplacements quotidiens.

Dans nos Contributions à un schéma directeur pour Buc, la place de la voiture est toujours assurée, mais revue par rapport aux piétons et aux vélos. Deux mesures nous semblent importantes pour favoriser la circulation douce sans vouloir bannir la voiture :

Transit
Dissuader la circulation automobile de transit, ou du moins la guider hors des zones résidentielles (vers l’avenue Guynemer, par exemple) tout en contrôlant rigoureusement la vitesse de 50 km/h sur les axes de transit pour (un tant soit peu) protéger les riverains habitant le long de ces axes (rue Louis Blériot, av Charles Quatremare). Une voiture roulant à 50 km/h, fait moins de bruit, pollue moins et génère moins d’insécurité ! Et c'est encore mieux à 30 km/h. C’est une mesure que nos élus ont la compétence de mettre en application tout de suite !

Zone 30
Clairement
définir la fonction des rues internes de Buc comme rues résidentielles et de déplacement local (desserte des écoles, commerces, services municipaux). Cela justifie d'y apaiser la vitesse et des les mettre en zones 30 étendues. "Les zones 30 peuvent être généralisées à de plus vastes espaces urbains délimités par des voies principales." (rapport sur le site du Ministère du dévoloppement durable Une voirie pour tous, Hubert Peigné, juin 2005)

Un clin d'oeil chez les voisins de la France
La chaussée à voie centrale banalisée (Kernfahrbahn) est le concept d’un nouveau partage de la chaussée en une voie centrale banalisée (sans trait de séparation) et dotée de deux bandes latérales multi-usages (principalement destinées au vélo). Elle tient compte aussi bien des piétons et des cyclistes que de la voiture (la chaussée garde sa largeur). Mais elle incite à des vitesses réduites pour la voiture, au profit de la circulation douce. L'idée est de créer, avec peu de moyens, des zones à vitesse apaisée (30 km/h).

20. Pourquoi s'arrêter au feu rouge en tant que cycliste ? haut de page
1. Pour éviter le risque d'avoir un accident.

2. Pour éviter d'attraper un PV. Ce n’est pas la peine d’économiser du carburant pour le dépenser en contraventions.

3. Enfin et surtout, pour l'image du cycliste qui n'est pas toujours très bien vu (et aussi vu au sens de “visible”) des automobilistes, des piétons, de certains élus, (ça roule sur les trottoirs, dans les sens interdits, ça perturbe les piétons, ...) et, par respect pour tous les autres usagers qui vous voient (car est respecté celui qui respecte). Donnons une image exemplaire du vélo en voie de devenir un des modes de déplacement d'avenir de la ville. Nous sommes tous citoyens urbains.

4. Cela permet quelquefois d'échanger quelques mots avec d’autres utilisateurs de l’espace rue : cyclistes, automobilistes, motards ou piétons (j'oublie le machiniste du bus !)...Avantage : ça ne coute rien, ça met de bonne humeur et évite de penser que la terre entière vous en veut...et je pense aussi que, du coup, ces personnes-là auront un autre regard sur le cycliste qui partage leur route...et cela leur donnera peut-être envie eux aussi de changer d'univers, si on arrête d'opposer des usagers de la même chaussée ...qui peuvent "changer de case" selon le moment.

(propos glanés sur le forum de la FUB, remerciements à Pascal Tchorowski et Ghislaine Grévrend)

Le respect du Code de la route implique aussi de s'arrêter au STOP :

21. Pourquoi l'actuel retour du vélo comme mode de déplacement quotidien? haut de page
"La bicyclette est apparue avant l’automobile, mais le code de la route l’a brimée, l’étalement urbain l’a disqualifiée, l’image de modernité l’a ignorée. Pourtant elle existe encore, et est à même de résoudre d’un coup un grand nombre de problèmes : peu coûteuse pour l’usager, peu encombrante en stationnement, peu gourmande en infrastructures, non bruyante, non polluante et en contact direct avec l’urbanité qui l’entoure. Moyen de transport direct de porte à porte..”

"En France, la bicyclette s’est développée dès les origines comme un sport donnant lieu à des épreuves très populaires. De nombreux Français pratiquent ce sport en amateur."

"Par ailleurs, la bicyclette a été utilisée dès le début du siècle comme moyen de transport, et son usage en tant que tel s’est développé entre les deux guerres, et au cours de la deuxième guerre mondiale. Pendant les Trente Glorieuses, avec l’élévation du niveau de vie et la concurrence des véhicules à moteur, cet usage a décliné, et l’utilisation utilitaire de la bicyclette s’est progressivement restreint à ceux qui n’avaient pas accès à la conduite d’un véhicule à moteur : enfants, adolescents, personnes âgées n’ayant jamais conduit, personnes n’ayant pas les moyens d’acquérir une automobile."

"Récemment, l’utilisation de la bicyclette parmi les conducteurs de véhicules à moteur est redevenue socialement acceptable non seulement pour les loisirs, mais aussi pour les trajets quotidiens."

"En France, une mission vélo a été créée au Ministère de l’Équipement après les grèves de décembre 1995, et de nombreuses villes ont initié des politiques cyclables, alors que la bicyclette avait été depuis longtemps oubliée....."

"Le facteur le plus pertinent pour expliquer si une ville est cycliste ou pas, c’est la volonté des décideurs d’aménager un environnement en faveur du vélo."

(d'après Francis Papon Papon, F (2002a). "Murissement social et pratique de la bicyclette" (Social maturing and bicycling) - in Démographie et demande de transport : villes du nord et villes du sud - L’Harmattan - Paris. pp.263-288. Texte en entier à télécharger en format word 944 ko

Voir aussi bienfaits de la circulation douce - qui nous concerne tous!

22. Pourquoi le vélo en ville? haut de page
Argumentaire de la FUBicy.

23. Mais qui est " LE " cycliste ? haut de page
Est-ce un sportif? un coureur, un vttiste, un touriste, un cycliste de loisir, un navetteur quotidien sur les grands axes, un vélo se déplaçant en centre ville, un accompagnateur d'enfants, un touriste-voyageur parcourant de grandes distances avec une monture très chargée? un cycliste occasionnel qui cherche son pain à vélo? LE cycliste n'existe pas, les besoins sont très variés. Hommes et femmes, tous les âges confondus, forment le vaste groupe des cyclistes. "Les différents usagers de la bicyclette", article de Laurent Mercat, établit une "typologie" qui permet de se rendre compte de la complexité du sujet quand on envisage des aménagements "pour le vélo".

24. Le vélo contre l'obésité ? haut de page
Sur le site du Senat, on peut lire : "[...] Dénoncer, une fois encore, nos modes de vie actuels, la quasi-disparition des travaux pénibles - qui oserait d'ailleurs le déplorer ?... -, le développement des transports automobiles ou celui des loisirs « passifs » ne suffira pas à modifier les comportements.[..]
Il est toutefois possible d'intégrer l'objectif de la lutte contre l'obésité dans la politique de la ville et des transports, en encourageant les zones piétonnes et les modes de déplacements actifs, par exemple en investissant dans la construction de pistes cyclables et de parkings à vélos dans la cité."

Ce constat est repris sur news.tf1.fr. Merci à Michel Petit (liste de diffusion de la FUB) pour ces informations envoyées le 14 oct 2005.

Voir aussi le 16e congrès du Club des villes cyclables à Lille 19-21 oct 2005.

25. "Mais pourquoi est-ce qu'ils roulent sur le trottoir?" haut de page
S'ils le font, ils ont de bonnes raisons. Mais ils sont en infraction contre le code de la route à moins d'avoir moins de huit ans. Solutions...

26. Qu'est-ce qu'un espace civilisé ?haut de page
Le concept d’espace civilisé a été élaboré par la Ville de Paris en 2001. Il concerne l’aménagement des grands axes structurants. Mairie de Paris, Communiqué de M. Denis Baupin, Maire-adjoint, 17 novembre 2005

"Actuellement, à Paris, l’espace public est composé, pour 43% de trottoirs et 57% de chaussées, dont la quasi totalité (94%) est dédiée à l’automobile. En comparaison, la marche à pied est la façon la plus commune de se déplacer dans Paris sur l’espace public (68% des déplacements en surface), devançant la voiture particulière (20%) et les autres modes (12% - autobus, taxis, vélos, autres…).

Face au déséquilibre actuel de l’espace public, il est nécessaire de proposer une ville différente où chacun retrouve sa place.

Ainsi, un espace civilisé est un espace public où cohabitent en bonne harmonie et dans les meilleures conditions de confort et de sécurité, les différents modes de déplacements : les piétons, les personnes à mobilité réduite, les rollers, les cyclistes, les autobus, les taxis, les automobilistes, les véhicules de livraison et les deux-roues motorisés.

L’objectif général de changer l’ambiance et retrouver une qualité de vie se décline en cinq objectifs principaux :
1. Offrir un nouveau partage de l’espace public au profit des piétons, des autobus et des circulations douces, tout en réduisant la circulation automobile ;
2. Renforcer la présence du végétal ;
3. Réduire les différentes formes de pollution de proximité ;
4. Renforcer la vie locale ;
5. Préserver et mettre en valeur la qualité du paysage et du patrimoine architectural et urbain.

27. Faut-il des pistes cyclables pour relancer le vélo urbain ?
Ce ne sont pas vraiment les aménagements cyclables qui relancent la pratique du vélo, mais avant tout la politique de modération de la vitesse des motorisés, et du volume du trafic. Les villes italiennes ont réussi à fortement relancr la pratique du vélo avec très peu d'aménagements cyclables mais des ZTL (zones à trafic limité). En France, les zones 30 ont cet effet, ou les rues à ralentisseurs avec bypass vélo, tels les écluses.

28. Ces cyclistes en infraction ! ... et les automobilistes ? haut de page
"Les cyclistes, à ce qu’on dit, ne respectent jamais les règles de la circulation. Ils brûlent les feux rouges, remontent les sens interdits, roulent sur les trottoirs…
Les automobilistes, quant à eux et chacun en convient, respectent scrupuleusement les dispositions législatives et réglementaires du code de la route
.
Saintes et inoffensives autos…
En ville, aucune voiture ne roule à plus de 50km/h. Les interdictions de stationner sont respectées (passages piétons, emplacements de livraison, places réservées aux handicapés). Les automobilistes ne stationnent pas au débouché des pistes cyclables, comme tout un chacun peut le constater. Il en est de même au droit des dénivelés permettant aux handicapés de monter sur les trottoirs, et ceux-ci, nullement gênés dans leurs déplacements, se félicitent chaque jour du civisme des automobilistes..." (lire la suite de l'article) et un autre article du Parisien, 9 avril 2008

L’insécurité des vélos ? réponse de l’ONISR (1992-2001)
" L’analyse des accidents sur les dix années étudiées montre que près de 70% des cyclistes tués l’ont été hors intersection. Autrement dit, la cause est moins à rechercher du côté d’un non-respect des feux ou des priorités par les cyclistes que du côté des autres usagers, trop souvent inattentifs aux vélos."

L'évolution 2000-2010 est à la baisse, l'évolution 2014/2015 à la hausse. Source : ONISR Aide mémoire sécurité accidentalité 2014

29. Les cyclistes doivent-ils respecter le Code de la route ? haut de page
Si le vélo apparaît « dangereux » ce qu’il n’est globalement pas, c’est en vertu de fantasmes d’automobilistes et de piétons qui remarquent avec une pointe de jalousie la liberté de mouvement dont jouissent les cyclistes. Pourtant ceux-ci ne commettent pas plus d’infraction que la moyenne des usagers. Il est par ailleurs intéressant de détailler la nature de ces infractions.
Les cyclistes, à ce qu’on dit, ne respectent jamais les règles de la circulation. Ils brûlent les feux rouges, remontent les sens interdits, roulent sur les trottoirs…

Arrêtons là cette énumération, qui pourrait encore être longue, et redevenons sérieux. Pourquoi les nombreuses et dangereuses infractions commises chaque jour par les automobilistes ne s’impriment-elles pas dans la mémoire collective ? Comment expliquer la force de l’image de la « personne âgée renversée par un cycliste », dont l’existence statistique est presque nulle, et pourquoi les piétons de tous âges effectivement tués ou blessés par des automobilistes semblent-ils avoir aussi peu de poids ?

L’acceptation sociale des infractions commises par les automobilistes est telle qu’on voit régulièrement certains journalistes annonçant d’un air complice « une bonne nouvelle, les contractuelles sont en grève ». Quel contraste entre l’agressivité que provoquent les infractions commises par des individus fragiles perchés sur un cadre léger muni de deux roues, et l’indulgence envers d’autres, assis dans une carapace lourde et rapide, et dont les infractions ont des conséquences bien plus "lourdes" !

(l'article original se poursuit avec 4 chapitres:
Les règles reflètent l'état de l'opinion ou du rapport de force - actuellement une logique purement automobile
Au lieu d'aider le cycliste, on le punit
Les responsables disposent d'une grande souplesse pour mieux adapter les villes aux cyclistes: sens interdits "sauf cyclistes", circulation autorisée dans les couloirs bus...
Sauf exception, les cyclistes sont prudents "par constitution"
Lorsque les règles auront été écrites au service des usagers les plus faibles et non plus seulement des plus forts (voir Code de la rue), elles seront davantage respectables, et respectées. Mais malgré quelques annonces, la réforme du code de la route dans un sens plus favorable aux cyclistes n'est pas pour bientôt. >>

Cet article est paru en février 1997 dans "Combat Nature" et en mars-avril 1997 dans "Roue Libre".

30. Les automobilistes respectent-ils le Code de la route ? haut de page

Article R412-12
I. - Lorsque deux véhicules se suivent, le conducteur du second doit maintenir une distance de sécurité suffisante pour pouvoir éviter une collision en cas de ralentissement brusque ou d'arrêt subit du véhicule qui le précède. Cette distance est d'autant plus grande que la vitesse est plus élevée. Elle correspond à la distance parcourue par le véhicule pendant un délai d'au moins deux secondes.

Commentaire VeloBuc :
En zone 50 km/h, cela fait 28m entre 2 véhicules. En zone 30, 17m. Une simple photo suffit pour montrer que ces distances ne sont pas respectées par les voitures !

Les sanctions possibles :
"V. - Le fait, pour tout conducteur, de contrevenir aux dispositions du présent article est puni de l'amende prévue pour les contraventions de la quatrième classe.
VI. - Tout conducteur qui a contrevenu aux règles de distance prises en application du présent article encourt également la peine complémentaire de suspension, pour une durée de trois ans au plus, du permis de conduire, cette suspension pouvant être limitée à la conduite en dehors de l'activité professionnelle.

VII. - La contravention prévue au V donne lieu de plein droit à la réduction de 3 points du permis de conduire."

Article R414-4
I. - Avant de dépasser, tout conducteur doit s'assurer qu'il peut le faire sans danger.
II. - Il ne peut entreprendre le dépassement d'un véhicule que si :
1° Il a la possibilité de reprendre sa place dans le courant normal de la circulation sans gêner celle-ci ;
2° La vitesse relative des deux véhicules permettra d'effectuer le dépassement dans un temps suffisamment bref.
3° Il n'est pas lui-même sur le point d'être dépassé.
III. - Il doit, en outre, en cas de nécessité, avertir de son intention l'usager qu'il veut dépasser.
IV. - Pour effectuer le dépassement, il doit se déporter suffisamment pour ne pas risquer de heurter l'usager qu'il veut dépasser. Il ne doit pas en tout cas s'en approcher latéralement à moins de 1 mètre en agglomération et de 1,50 mètre hors agglomération s'il s'agit d'un véhicule à traction animale, d'un engin à deux ou à trois roues, d'un piéton, d'un cavalier ou d'un anima

Les sanctions possibles :
V. - Le fait, pour tout conducteur, de contrevenir aux dispositions des II à IV ci-dessus est puni de l'amende prévue pour les contraventions de la quatrième classe.
VI. - Cette contravention donne lieu de plein droit à la réduction de trois points du permis de conduire.

Commentaire VeloBuc :
Autant dire que la voiture ne respecte que très rarement cet article du Code de la route, alors qu'il y va de la sécurité du cycliste. Pourquoi personne ne sanctionne des frôlements quand nous sommes à vélo? La loi existe, mais elle est lettre morte. Et à qui profite cette nonchalance ? Pourquoi les automobilistes roulant respectueusement ne sont pas davantage gratifiés ? Et qu'on gratifie au contraire les chauffards en leur restituant les points perdus ? Est-ce ainsi qu'on crée un climat favorable au respect des usagers entre eux ?

Autres aspect du Code de la route pour le cycliste, voir le site de la FUBicy page http://www.fubicy.org/droit/index.html (Ancienne version du site de la FUB)

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31. Ces cyclistes qui ne respectent rien....haut de page
Au reproche fait aux cyclistes "qu'ils ne respectent rien", on peut répondre qu'ils sont les seuls à respecter
* le protocole de Kyôto,
* la loi sur l'air et l'utilisation rationnelle de l'énergie (LAURE),
* l'agenda 21,
* les recommandations de l'OMS de faire 1/2h d'exercice physique par jour,
* les normes d'émissions euro XXXX,
* la vie d'autrui puisqu'ils sont à l'origine de très peu de morts en comparaison avec les autres modes de transport,
* le cadre de vie, les poumons et les oreilles des autres,
* les exigences du monde moderne qui veut qu'on soit efficace avec un minimum d'énergie ...
et de plus on voudrait qu'ils soient les seuls à respecter le code de la route ?

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