Le piéton et le cycliste urbain - des partenaires ! (mise à jour 1er mars 2013)
Il existe beaucoup de blogs vélo, en voici un pour les piétons http://espacepieton.blogspirit.com/
1. Partenaires - mêmes problèmes, mêmes dangers haut de page
En 2009, un communiqué de presse commun Rue de l'avenir, Fubicy (Fédération vélo) et Droits du piétons (DDP Fédération piétons) à été publié, à télécharger en pdf pour souligner nos intérêts communs.Tous les deux familles d'usagers, piétons et cyclistes sont des utilisateurs fragiles de la rue, et le Code de la rue belge en tient entièrement compte. En France, la démarche "code de la rue" est instaurée depuis avril 2006 et le décret 754 du 30 juillet 2008 stipule le principe de prudence du plus "fort" à l'égard du plus "vulnérable" :
Article 15 (du décret 754-2008)
Le I de l’article R. 412-6 du code de la route est complété par les phrases suivantes : « Celui-ci doit, à tout moment, adopter un comportement prudent et respectueux envers les autres usagers des voies ouvertes à la circulation. Il doit notamment faire preuve d’une prudence accrue à l’égard des usagers les plus vulnérables. »Pour le mettre en oeuvre, ce principe de prudence devrait guider les élus vers la ville à 30 (à savoir, tous les quartiers en zone 30, quelques axes restant à 50km/h). Cela se justifie aussi bien pour le piéton que pour le cycliste, car la distance de freinage à 30 km/h permet de s'en sortir vivant alors qu'à 50 km/h, on risque d'être percuté..
La démarchce "Code de la rue" souligne se partenariat.L'assocation Rue de l'avenir qui oeuvre depuis plus de 20 ans pour une ville plus sûre et plus agréable à vivre, a édite une brochure en 2005, nouvelle édition 2010 Le code de la rue dans le code de la route Brochure à télécharger ici
Piétons et cyclistes sont logés à la même enseigne, car les dangers communs sont
1) la vitesse des véhicules motorisés en général
2) la priorité souvent accordée aux aménagements urbains pour la seule voiture
3) le maintien de la vitesse en ville sous prétexte de "fluidité"
4) le rejet du cycliste sur le domaine du piéton pour ne pas toucher à la répartition de l'espace public
5) le stationnement discourtois de certains automobilistes/livreurs/motards
6) le bruit et la pollution subis au quotidien sur leurs trajets
La piste cyclable au même niveau que le trottoir doit rester une exception. Les bonnes conditions de son aménagement impliquent que le piéton n'est pas pénalisé ! Un bon exemple à Kyôto. Et des photos prouvant la cohabitation pacifique des piétons et vélos sur les trottoirs de la Ginza à Tôkyô.
Néanmoins, piétons et cyclistes peuvent entrer en conflit. La place du cycliste, sauf exception, doit être sur la chaussée ou sur des aménagements dédiés (bandes et pistes cyclables, couloir bus+vélo, double sens cyclable etc.)
2. Le stationnement illicite : plus qu'une gêne, c'est un danger pour le piéton et le cycliste !
Dans toutes nos villes, nous constatons régulièrement que de nombreuses situations dangereuses et sources d’accidents impliquant des piétons résultent de la prolifération du stationnement illicite qui constitue 1) un masque à la visibilité mutuelle 2) un obstacle qui oblige le piéton à passer sur la chaussée
• sur les trottoirs, où il constitue parfois une obstruction totale et il contraint le piéton à s’engager sur la chaussée;
• sur les passages piétons,
• en double file, dangereux en particulier avant les passages piétons où il constitue un masque à la visibilité mutuelle ;
• sur les encoches d’arrêts de bus qui, dans beaucoup de cas, sont d’office utilisées comme des places de stationnement, alors que les utilisateurs des bus sont gênés voire mis en danger ;
• aux abords des écoles et autres établissements accueillant des enfants.
Le stationnement illicite qui un danger, pas seulement une gêne. Et c’est une infraction malheureusement très courante. Fort de ce constat, nous sommes convaincus que le nombre de piétons tués ou blessés et le nombre de cyclistes mis en danger pourraient être réduits en donnant un message clair - « il n’y a pas de petites infractions » - message assorti de sanctions adéquates.
On constate que ce sont des infractions "socialement acceptable"... pourquoi ?
Notre courrier du 14 octobre 2008 à Mme Merli, Déléguée interministérielle sécurité routière
3. Situations conflictuelles possibles haut de page
Il peut y avoir des situations conflictuelles entre piétons et vélos du fait que le cycliste, pour sa propre sécurité, est parfois amené à rouler sur le trottoir, domaine où le piéton se croit en sécurité et peut se sentir menacé par le cycliste.En regardant les chiffres de l'accidentologie piéton - cycliste en Ile de France en 2007 (ONISR), on constate que sur 4368 accidents de piéton, 124 impliquent un vélo, résultant dans 69 blessures (56 piétons bléssés légers, 12 piétons sont blessés et hospitalisés, 1 piéton est tué). En comparaison, 2709 conflits piéton- voiture résultent dans 807 piétons blessés et hospitalisés et 39 piétons tués. Tableau de Pierre Solviche / ONISR 2007 à télécharger en pdf
4. Velo'v, victime de son propre succès haut de page
Grâce à Velo'v (location vélos à grande échelle), il y a tant de vélos à Lyon, et des cyclistes pas forcément expérimentés, qu'il y en a maintenant qui roulent sur le trottoir pour éviter les dangers de la rue, ce qui génère des conflits entre piétons et cyclistes. Voir la campagne de sensibilisation
5. Le code de la route stipule... haut de page
Le code de la route stipule que le trottoir est interdit aux cyclistes de plus de 8 ans. Dans la réalité, une telle disposition nécessiterait, en contrepartie, une obligation de créer des aménagements sécurisés dans la rue, pour tout cycliste de plus de 8 ans, ce qui n'est souvent pas le cas.
6. "Pourquoi est-ce qu'ils roulent sur le trottoir si c'est interdit?" haut de page
Le "code de la responsabilité pour sa propre sécurité" haut de page
Ce n'est pas un code écrit, et c'est un code très individuel. Mais force est de constater qu'il existe :
7. Solutions ? haut de page
Ne pas systématiquement pester contre les cyclistes pour leur comportement qui est souvent une réaction désespérée! Encourager et mener de front (piétons ET cyclistes ensemble) la campagne contre la vitesse automobile, contre la priorité automobile dans l'attribution de l'espace en ville, contre la discourtoisie en général, contre le stationnement sur trottoirs, bandes et pistes cyclables, arrêts de bus, passages piéton...., bref, contre toute infraction qui met les piétons en danger ou qui oblige les cyclistes à se réfugier sur le trottoir. Les moyens suivants peuvent être mis en oeuvre :
Piétons
et cyclistes sont plus des partenaires
que des concurrents, il incombe aux associations de bien souligner cet
aspect.
Nos courriers
à Mme Petit et à Mme Merli en 2008
8.
Liens vers des sites amis pour les piétons et les cyclistes
urbains haut
de page
Rue de l'Avenir Pour une
ville plus sûre et plus agréable à vivre
Droits du piéton (DDP) les
piétons aussi ont des raisons d'être en colère....
Espace piéton
objectif : plus aucun enfant qui décède sur un passage
piéton !
FCDE Fédération
pour les circulations douces en Essonne
FUB Fédération
Française des Usagers de la Bicyclette
Ligue contre la violence
routière LCVR
Institut
National de la sécurité des enfants, Président
Jacques Robin, ancien directeur du CERTU.
Bibliographie: Attention, la situation en Suisse est différente de celle en France !
Brèves sur les piétons
et les vélos dans la presse en 2008
Aux Pays-Bas, les vélos dépassent les habitants
LE MONDE | 29.01.08 | 18h07 • Mis à jour le 29.01.08 | 18h07es
800 fabricants et importateurs néerlandais de vélos se frottent
les mains : leurs clients n'ont jamais acheté autant de bicyclettes
qu'en 2007. Avec 1,35 million de vélos vendus l'an dernier, les Pays-Bas
atteignent un record historique. Désormais, le royaume totalise 18
millions de bicyclettes pour une population de quelque 16,2 millions d'habitants.
Qui dit mieux ? En outre, ce chiffre ne prend pas en compte les vélos
de location mis à la disposition des usagers en divers endroits des
villes.
La passion de la petite reine qui anime les Néerlandais se double de
considérations très réalistes : la hausse du prix des
carburants pousse beaucoup d'entre eux à remiser leur voiture pour
enfourcher leur vélo. Ils sont, ainsi, 46 % à l'utiliser désormais
pour se rendre au travail ou à l'école. Réputés
économes, les sujets de la reine Beatrix n'hésitent pas, en
revanche, à investir dans leurs deux-roues : chaque client dépense
en moyenne 700 euros quand il acquiert un nouveau vélo.
Soucieux, par ailleurs, de lutter contre la pollution automobile, les Néerlandais
ne comptent pas s'arrêter de pédaler : le secteur prévoit
qu'en 2008, les ventes de vélos vont encore grimper.
Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, correspondant)
Article paru dans l'édition du 30.01.08
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