Les penseurs et pionniers de la "ville conviviale" = ville durable, ville apaisée (mise à jour 3 avril 2012)

Hubert Peigné ("Monsieur circulations douces", 18 avril 2006, France) haut de page



"Le vélo est un outil formidable pour une politique d'urbanisme de qualité. Il est, dans la ville, un moyen de déplacement efficace, non polluant, et générateur de mieux-être. Un mieux-être ressenti ; non seulement par celle ou celui qui l'utilise, mais aussi par tous les autres." lire l'article en entier

Voir aussi Une voirie pour tous le rapport du Conseil National des Transports (CNT) rédigé sous la direction de M. Peigné en juin 2005. Le Code de la rue pour redonner un visage humain à nos villes et agglomérations. Groupe de réflexion animé par Hubert Peigné.
Pour en savoir plus sur Hubert Peigné

Yan Le Gal (France) haut de page

Apaisement de la vitesse, cohabitation, sécurité, convivialité, esthétique, voilà les maîtres mots du travail de l'ingénieur consultant Yan Le Gal. Il n'a pas seulement, une pratique, mais aussi une vision stratégique de ce que doit être une ville construite d'abord autour du piéton, puis du cycliste, des bus, du tram, etc. Pour connaître quelques unes de ses réalisations :

Réalisation de Yan Le Gal : carrefour Port Boyer

 

Hans Monderman (Pays-Bas)

(1945-2008) haut de page
Né à Leeuwarden (NL, pays de Frise), Monderman est le père du shared space, l'artisan des villes de Drachten , Oosterwolde, Bohmte, Emmen et Makkinga. En 1982, il est nommé directeur du comité de la sécurité routière en pays de Frise (NL).
Interview en allemand dans le magazine Spiegel
Article en anglais, décembre 2004
Article en anglais de Joanna Walters dans le Guardian, juin 2002



Le chaos sur la chaussée appelle à la coopération, le danger apparent est gage de sécurité, l'environnement urbain intuitif est plus sûr que la gestion technocratique de la ville.... quelques thèses de Monderman, largement confirmées par les aménagements concrets depuis les années 1980. L'absencede tout signe (marquage au sol, panneaux) crée le flou et l'ambigu... précisément les conditions pour ralentir et privilégier le contact visuel. Le contact rapproché entre voiture, vélos et piétons favorisent en fait la sécuité (pour preuve : les statistiques d'accidents en zone 30; le succès des zones de rencontre).


Le 7 janvier 2008, Hans Monderman, le directeur de l'équipe d'experts du Shared Space et le père de ce concept, est décédé à l'âge de 62 ans. Source : http://www.shared-space.org/
Hans Monderman était un passionné. Il avait une vision, et depuis les années 1980, il travaillait inlassablement pour son idéal : restaurer la dimension humaine à la rue et à la société. Dans ce sens, il a non seulement jeté les bases pour le Projet Européen du Shared Space, il a aussi réussi à inspiré et à défié de nombreuses personnes à travers le monde à avoir un regard critique sur eux-mêmes et leur environnement. Souvent il pointait du doigt des lacunes et des erreurs que d'autres considèraient comme chose acquise sans la remettre en question. Et il n'a jamais été découragé par le scepticisme ou des réactions hostiles que son travail de pionnier suscitait. En particulier dans son domaine professionnel, le secteur de la circulations, il rencontrait régulièrement un manque de compréhension. Toutefois, il n'a pas baissé les bras, au contraire, il était capable d'utilliser ce "feedback" pour élaborer davantage sa vision. Les contributions de Hans Monderman, son engagement et son enthousiasme comme le "père" du Projet Shared Space vont nous manquer à tous." (ci-dessous, graphique de Hans Monderman)

Francine Loiseau - Van Baerle haut de page
auteure de
"Le pieton, la securite routiere et ...." (1989
)
"Better and safer streets through traffic calming". Amarcande, Paris (1990)-.
"Partager l'espace public" (2002) lire l'article
"Usage du vélo, de sérieux blocages..." (2002)
http://www.echosvelo.net/article.php3?id_article=90 (ce lien n'est malheureusement plus actif en 2009 et nous ne disposons pas du texte)

Ben Hamilton Baillie (Bristol, Royaume-Uni) haut de page

son site urbaniste et théoricien du concept shared space


David Engwicht (Brisbane, Australie) haut de page

auteur des "speed bumps in your head" (les ralentisseurs sont à placer dans la tête, pas sur la chaussée, autrement dit, c'est le comportement et le bon sens qui devraient nous faire ralentir son site



"In 1996, David Engwicht discovered that the speed of traffic in streets is not only governed by the design of the street. It is also determined by the degree to which residents have psychologically retreated from their street. He discovered that simply reversing this retreat automatically slows traffic, even if there are no traffic calming devices installed.

Children once played in the street and adults would meet there to chat. But as parents and residents became intimidated by traffic, these activities were moved to the sidewalk. This invited motorist to drive faster. Residents responded by moving these activities from the sidewalk to parks and back yards. This invited motorists to go even faster. Reverse the retreat and motorist slow down.
There are two factors that automatically slow motorists — intrigue and uncertainty. Intrigue and uncertainty can be increased through an increase in human activity or through new design techniques. These design techniques are very different to traditional traffic calming and in fact call for an absolute minimization of all traffic control devices.

Residents or city officials can use street reclaiming techniques to calm traffic on any type of street (even 'arterials'). For residents, some of these techniques can be employed immediately, without any need for support from the city. They need not cost time and they can be a lot of fun! For the city, street reclaiming is generally much cheaper than traditional traffic calming, does not aggravate motorists and does not impede emergency vehicles. More about it

Par conséquent :
  1. Engwicht suggère le "walking bus" (pédibus) en 1992
  2. Engwicht écrit Street Reclaiming (Exiger le retour des rues aux usagers et à la vie de quartier) "Local communities across Australia are taking steps to make neighbourhoods more livable. This book shows ordinary residents how to reclaim their streets from traffic without waiting for councils. This is a practical and down-to-earth manual with over 200 illustrations which will change the way you look at streets."
  3. Engwichte forge la notion de Mental Speed Bumps (Les ralentisseurs - ça commence dans la tête !)
  4. Engwicht prône la Second Generation Traffic Calming (la Seconde Génération d'apaisement de la vitesse, résumé voir l'article en français)

Niek de Boer (Pays-Bas) haut de page
a young urban planner was the first to realise a revolution in urban design. He coined the term woonerf during a large-scale expansion of Emmen at the end of the 1960’s. His main concern was to reallocate space from cars to pedestrians

Joost Vahl (Pays-Bas) haut de page
Article de 1979 : Limitation de la circulation dans les quartiers résidentels source
V ers la fin des années 1960 et le début des années 1970, le travail de Joost Vahl à Culemborg jetait les bases pour une nouvelle conception de l'espace public urbain dans les quartiers, le woon-erf

Quelques réflexions de Vahl à l'occasion de la Rencontre européenne "Modération de la circulation" à Paris, 19 novembre 1987 (document édité par la Rue de l'avenirn qui a par ailleurs, dans le même esprit, réédité une brochure en 2010: Le code de la rue dans le code de la route.



"La solution est là quand l'élu prend ses responsabilités. Sinon tout le monde prend un kg de sel dès qu'il neige au lieu de rouler moins vite..... Supprimer le sel quand il neige ça a été une décision formidable mais difficile pour l'élu. Il fallait travailler ensemble."

Ce qui est important est le contact direct entre
le maître d'oeuvre (urbaniste, ingénieur de la circulation ou autre) et les usagers. Lui aussi palabre, il regarde et il einseigne à regarder."Il ne faut pas hésiter", dit Joost Vahl "à se faire aider par des gens qui savent être avec les habitants, les écouter, leur parler, les aider. Comme un policier ou une mère de famille."

A Delft, Joost Vahl apris avec lui un cadre policier et "ça a été le début de tout. Et être avec les mères de famille à 11h c'est plus facile que le soir avec les pères".

L'essai ne nécessite pas un lourd investissement. Pour Joost Vahl "on peut tout faire si on veut", par exemples avec des chapeaux ou cônes mobiles et quelques volumes de base. (Cela rappelle les essais du programme ville plus sûre - quartiers sans accidents en France
)

"A bas le livre jaunes [de solutions techniques toutes faites] : il bombarde les villes hollandaises de normes techniques" alors qu'il faut s'inspirer de l'environnement, au cas par cas.

"L'action culturelle [éducative, pédagogique] ne concerne qu'une petite partie de la population...après 15 ans de travail en Hollande, aucun changement en douceur des mentalités....pour changer les choses, il faut un peu de force....il faut plutôt créer les conditions physiques d'un autre partage de l'espace public et changer les véhicules."

Ivan Illich (1926-2002) haut de page
Hommage à sa critique de la société industrielle En juillet 2011, un article paru dans La Recherche présente Illich
relu par Frédéric Héran lire ici


 

 

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