L'insécurité routière

L'OMS estime à 1,250 million de tués par an sur la voie publique de 180 pays, donc cela fait 3 425 tués par jour ! Ce sont autant de drames et autant de familles touchées, sans parler des coûts financiers....

Le coût de l'insécurité routière en France

En 2007 :
1 229 761 euros pour une personne tuée sur la route
132 857 euros pour une personne blessée hospitalisée
5 315 euros pour une personne blessée léger
6 342 euros pour les dégâts matériels

Coût total de l'insécurité routière en 2007 estimé à 25,42 milliards d'euros (+ 2% par rapport à 2006)
source : http://www2.securiteroutiere.gouv.fr/IMG/Synthese/EA_ECO.pdf

Quelles sont mesures à prendre contre cette insécurité ?

Les contrôles de vitesse depuis 2002 ont permis de baisser les accidents mortels sur la route, mais pas les coûts ni les blessés ni le risque pour les piétons en ville. Il y a donc encore des gisements de sécurité routière.

Le pas suivant, c'est la réduction de l'insécurité en milieu urbain. Nous connaissons déjà des exemples de ville 30 c'est à dire que tous les quartiers sont en zone 30, les grands axes de liaison restant limités à 50 km/h (Lorient) et de villes dont l'accidentologie à baissé de manière conséquente grâce à une politique pro-piétons depuis 20 ans (Chambéry). Des projets existaient en France dans les années 1980 qui était pionniers (ville plus sûre). Pourquoi ne pas renouer avec ces belles traditions ?

La démarche "code de la rue" vise également à améliorer la sécurité et le bien-être des déplacements en ville, en s'acheminant vers un partenariat des modes de déplacement plutôt que la guerre des modes. L'espace "rue" est compté, il est nécessaire de cohabiter.

On trouve de bonnes démarches également, et cela depuis 20, à l'association la Rue de l'avenir dont la devise est "Pour une ville plus sûre et plus agréable à vivre".

La ville à 30

Patrice Nogues a réalisé une petite enquête sur les villes 30 et créé une rubrique. Il commente : "On distingue effectivement des villes qui affirment leur statut de ville apaisée (Sceaux, Fontenay aux Roses) et celles qui sont passées à 30 en douce sans même que l'on trouve l'information sur le site de la commune ... il va sans dire que pour obtenir un changement de comportement le volet communication est essentiel (juillet 2009) http://avon.fubicy.org/villes30/villes30.htm

Frédéric Héran, chercheur à l'IFRESI / CNRS sur ce sujet : "En Allemagne, la plupart des grandes villes sont des "villes 30" : Hambourg ou Brême depuis les années 80, Munich ou Berlin depuis les années 90… Car le Bund (l'Etat allemand) et qq Länder ont impulsé cette politique de modération de la vitesse dès le début des années 80 (Buxtehude : première ville 30 en 1983). Les premiers exemples de ville 30 ont été étudiés sous toutes les coutures par les chercheurs et bureaux d'études. Résultat, la généralisation des zones 30 n'a que des avantages : réduction de moitié des accidents, réduction du bruit, de la pollution, diminution du trafic auto, conduite plus civique et augmentation de la pratique des modes actifs. La chercheuse suisse, Lydia Bonanomi, en a fait un résumé dans "Le temps des rues" en 1990. Mais en France, il n'existe pratiquement pas d'équivalents de ces travaux anciens, en allemand et qu'on ne trouvent pas sur le Net (et pour cause, il n'existait pas encore). La France pourrait pourtant rattraper son retard par une mesure simple qui serait typiquement française : obliger par une loi toutes les villes à généraliser les zones 30 dans les quartiers.

Un argumentaire pour la ville 30, pour convaincre vos élus; et pour les élus, pour convaincre les citoyens.

 

La zone de rencontre

est également un dispositif pour faire respirer les centre ville et d'autres endroits animés. Voir le détail

 

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