Le Vélib' à Paris depuis le 15 juillet 2007 (mise à jour 5 fév 2009)

Ce sont plus de 2 millions de trajets à vélo comptabilisés par le nouveau système de vélos en libre service (VLS), semblable au Vélov de Lyon (en service depuis mai 2005). Ce sont des milliers de Parisiens et visiteurs qui ont adopté le nouveau mode de déplacement, gratuit pour les 30 premières minutes.

Vélo en échange de publicité et mobilier urbain
L'expérience de Lyon avec Velo'v ("vé-lov") et ses 2000 vélos de ville en location, signés JCDecaux, fait rêver plus d'un ! Déjà 25 mille Lyonnais font un pied de nez aux bouchons automobile. C'est le nouveau concept de transport public individuel. JCDecaux a reçu le Trophée du vélo 2005 (catégorie "Entreprises"). Le revers de la médaille : les contrats publicitaires en échange du vélo. En 2007, le projet pour Paris avec la même formule qu'à Lyon déclenche beaucoup de polémiques.... à suivre

Le vélo change le paysage à Paris, et les cyclistes font parler d'eux....
aussi par des sanctions. Mais il faudrait être équitable en contrôlant et sanctionnant les infractions de TOUS les usagers, car :


-excès de vitesse, c'est qui ?
-stationnement sur trottoir, c'est qui ?
-stationnement sur pistes et bandes cyclables, c'est qui ?
-non respect des sas vélo, c'est qui ?
-dépassement rasant, c'est qui ?
-les quelque 5000 tués par an sur la route, c'est à cause de qui ?
-verrouillage de nos villes et quartiers par des sens uniques, c'est à cause de qui ?

Les VLS Decaux sont installé à Lyon, Paris, Marseille et Toulouse

Quels sont les chiffres ?

Lyon : 3000 vélos pour ? trajets ?

Toulouse : 2000 vélos (230 stations) pour 2,4 millions de trajets en 12 mois = 3,3 utilisations par vélo par jour. Decaux donne le chiffre de 7-8 rotations / jour. Système fermé entre 2h et 5h30 (on peut déposer le vélo, mais pas en prendre). Carte annuelle 25€ Beaucoup plus d'actes de vandalisme qu'à Paris ou ailleurs ! En revanche, pas d'accidents.

Marseille :

Paris : 14 000 vélos pour 36 millions de trajets en 15 mois (450 jours) = 5,7 utilisation / jour
Carte annuelle 29 €

Vélib' en chiffres, un an après son lancement:
- Plus de 26 millions d'utilisations
- Durée moyenne des trajets: 18 minutes
- 16.000 Vélib' en circulation
- 1.200 stations début juillet. 1.451 sont prévues avant fin 2008
- Un réseau cyclable de 400 km à Paris, 600 km prévus pour la fin de la deuxième mandature Delanoë en 2014
- 39% des utilisateurs de Vélib' sont âgés de 26 à 35 ans, 33% viennent de banlieue
- Trois morts à Vélib' depuis le lancement le 15 juillet 2007
- Les vélos représentent 2 à 3% du trafic total à Paris
- Le nombre des cyclistes à Paris a augmenté de 94% entre 2001 et 2007, tandis que la circulation automobile a diminué de 20%, selon la mairie.

On pourrait en déduire rapidement :

26 000 000/360 jours = 72 000 locations par jour
72000 locations par jour / 16 000 vélibs = 4,5 locations par jour
4,5 locations par jour d’une durée de 18 minutes = un vélib est utilisé en moyenne moins de 1h30 par jour.

Paris : Article paru dans Le Point en juin 2008

Alors que Vélib' fêtera le mois prochain sa première année d'existence, les accidents concernant les cyclistes se multiplient à Paris. Le nombre d'usagers victimes du phénomène a fait un bond de 21,4 % entre le premier semestre 2007 et le premier trimestre 2008, rapporte la Préfecture de police selon des chiffres publiés mercredi.
Pendant les trois premiers mois de l'année 2008, les accidents impliquant des cyclistes ont fait 119 blessés, mais aucun mort, contre 98 blessés, dont un décès, pour les six premiers mois de l'année précédente. Les prochaines statistiques ne devraient pas aller en s'améliorant, puisqu'un utilisateur de Vélib' a perdu la vie début mai, le deuxième décès depuis la mise en place de vélos en libre-service dans la capitale, le 15 juillet 2007.
Comportements à risque
Ce sont les comportements à risque des cyclistes qui sont montrés du doigt. Principales infractions visées : non-respect des feux rouges, circulation sur les trottoirs ou en sens interdit, appels passés pendant qu'ils roulent, taux d'alcoolémie élevé. Résultat : les utilisateurs de cycles et de deux-roues motorisés sont victimes de plus de la moitié des accidents de la circulation à Paris alors qu'ils ne représentent que 14 % du trafic de la capitale.
De quoi tirer la sonnette d'alarme. La Préfecture de police a ainsi décidé d'accroître les contrôles pour enrayer cette hausse d'accidents, jugée préoccupante. Pourtant, elle reconnaît que les cyclistes impliqués ne sont responsables que dans un tiers des cas... Outre la verbalisation, la police mise sur la prévention. D'où sa participation à la Fête du vélo qui se tiendra samedi et dimanche à Paris.

Archives

Décidemment, le « lib » de Vélib dérange
Le billet de Denis Baupin 19 sept 2007
France Info vient de rendre publics des chiffres préoccupants qui confirment la vague répressive lancée contre les cyclistes dans la capitale. Entre l’été 2006 et l’été 2007, les verbalisations auraient été multipliées par 5 !

Et, plus hypocrite encore, cette répression serait engagée pour la sécurité des cyclistes !
Renseignements pris, pourtant, aucune recrudescence d’accidents cyclistes ne vient confirmer la nécessité d’une telle campagne. Au contraire : alors que les déplacements à vélo ont doublé entre l’été 2006 et l’été 2007, aucune augmentation significative des accidents cyclistes n’a été enregistrée, et l’année 2007 devrait même marquer un record en ce qui concerne la baisse du nombre de décès dû à l’insécurité routière dans la capitale.

Alors, comment expliquer ce « zèle » ?A entendre les commentateurs autorisés, les cyclistes feraient « n’importe quoi » ! Renseignements pris, il semblerait que les commentateurs autorisés ne soient pas cyclistes ! S’ils l’étaient, ils constateraient au contraire que les cyclistes (en dehors de cas pathogènes) ont un comportement rationnel, pragmatique et dans la très grande majorité des cas particulièrement responsable et prudent vis-à-vis d’eux-mêmes et des autres. Ce que traduit d’ailleurs la courbe des accidents.

Ce qui est vrai, par contre, c’est qu’apparaît aujourd’hui plus que jamais la totale inadaptation d’un code de la route, conçu pour les voitures, à la nouvelle organisation des villes de moins en moins automobile, et de plus en plus multi-modales. On pourrait multiplier les exemples, qu’ils concernent la remontée de file, le tourne-à-droite au feu, le double-sens cyclable, etc. qui montrent les adaptations devenues indispensables de la réglementation.

Ce n’est sûrement pas en accroissant la répression qu’on trouvera la réponse. On notera d’ailleurs que ce gouvernement, si prompt à dégainer la répression dès que la question sécuritaire est posée, a cette fois décidé de frapper les victimes potentielles ! Si zèle répressif il devait y avoir, gageons qu’il devrait plutôt concerner ceux qui mettent en danger les cyclistes : véhicules de plus en plus gros, mal garés, notamment sur les aménagements cyclables, grillant les feux rouges, etc.

La rédaction d’un code de la rue n’en est que plus urgente. C’est la raison pour laquelle le Club des Villes Cyclables et la FUBICY tiennent ce mercredi une conférence de presse commune afin de demander au gouvernement d’intégrer la place du vélo dans le Grenelle de l’Environnement, dont il est actuellement exclu. 7 mesures prioritaires y sont présentées, dont, en premier lieu, l’aboutissement du code de la rue au plus tard à la mi-2008.

Les résistances sont nombreuses. Elles sont avant tout culturelles. Les « cyclophobes » n’ont pas désarmé. Certes Vélib est apparu inattaquable, même pour les plus conservateurs d’entre eux. La sécurité des cyclistes est donc devenue un astucieux cheval de Troie pour combattre le « lib » de Vélib, que les utilisateurs (de plus en plus nombreux : plus de 4,5 millions d’utilisations en 2 mois ; plus de 100 000 par jour en septembre !) auraient pris au premier degré : « lib » comme liberté, voire comme libertaire ! Une insulte évidente à ceux qui conspuent tous les matins mai 68. Un vent mauvais soufflerait sur la capitale. Où va-t-on si le 4x4 hors de prix reste bloqué dans les embouteillages ou derrière un feu rouge, alors que pour 29 euros par an on pourrait s’affranchir de ces obstacles, le sourire aux lèvres, et avec le sentiment d’améliorer sa qualité de vie et celle des autres ?

Derrière cette question apparemment anecdotique se cachent donc des enjeux bien plus importants sur la ville que nous voulons bâtir, sur les droits et devoirs des uns et des autres, sur les comportements vertueux ou polluants que la société entend encourager ou décourager. De nouveaux rapports de force commencent à s’instaurer dans l’espace urbain. Dans cette phase transitoire, notre rôle est de peser pour que ce changement aboutisse le plus rapidement possible.

Denis BAUPIN (maire-adjoint de Paris, Président du Club des villes cyclables)

source : http://www.denisbaupin.fr/archive/2007/09/19/decidemment-le-lib-de-velib-derange.html

 

Ces cyclistes qui ne respectent rien....

Au reproche fait aux cyclistes "qu'ils ne respectent rien", on peut répondre qu'ils sont les seuls à respecter

Le précurseur du vélib, c'est le vélo'v

Vélo'v à Lyon : Victime de son propre succès
il y a tant de vélos, et de cyclistes pas forcément expérimentés, qu'il y en a maintenant qui roulent sur le trottoir, ce qui génèrent des situations de conflits. Voir la campagne de sensibilisation
Rouler sur le trottoir est l'option que choisit le cycliste pour différentes raisons tout à fait compréhensibles. Le sentiment d'insécurité du piéton est compréhensible aussi Réflexions et solutions, Tout n'est pas rose, et la gestion des réparation fait partie du concept.

“Et dans la ville, l’irruption d’un millier de vélos – il devrait y en avoir 4 000 en 2007 – a contribué à changer la physionomie des transports, comme en témoigne le passage en zone limitée à 30 kilomètres/heure du centre de Lyon. Bridées dans leur vitesse, submergées par la vague de vélos rouges, les voitures ont dû s’habituer à partager l’espace public avec les « transports doux ».” article

Un système simple et peu cher pour l'utilisateur (mais cher dans l'ensemble...)
Pour utiliser un « vélo’v », le cycliste doit d’abord se munir d’une carte d’abonnement. Celle-ci peut être d’une durée hebdomadaire – il suffit alors d’aller la retirer avec sa carte bancaire dans une des 173 stations qui couvrent Lyon ou Villeurbanne – ou annuelle, couplée avec la carte des transports collectifs. En échange d’une caution de 150 euros, le cycliste peut alors prendre un vélo. La première demi-heure est gratuite et le coût horaire au-delà s’échelonne entre 1 et 2 euros. A la fin du trajet (en moyenne 17 minutes pour un parcours de 2,6 kilomètres), l’utilisateur laisse sa bicyclette à la station la plus proche de son lieu d’arrivée à condition qu’il y ait de la place. En cas de crevaison, il la ramène à n’importe quelle borne et téléphone à un numéro vert pour signaler l’incident.(Nouvel Observateur, 6 oct 2005)

 

 

 

 

 

 

 

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