Signalisation verticale (mise à jour 17 mars 2009)

-des idées de panneau
-absence de toute signalisation (les villes de Makkinga et de Drachten, en pays de Frise (NL)
-dessin d'une ville selon le nouveau concept de mixité

La signalisation est un élément essentiel pour étayer la volonté de favoriser la circulation douce. Elle doit être parcimonieuse et pertinente. Ci-après quelques échantillons de panneaux et marquages au sol.

 

Sur la photo, le panneau C12 est remplacé par le panneau C24a signalant que le cycliste est autorisé à rouler dans les deux sens : double sens cyclable

Sur le site du CERTU, nous lisons:

"La qualité de la signalisation des aménagements et des itinéraires cyclables est une condition primordiale pour assurer la sécurité et le confort des usagers. C’est pourquoi en France, tous les panneaux, panonceaux et marquages utilisés doivent obligatoirement répondre à des règles de couleur, forme, de taille et d’implantation qui sont fixé par des arrêtés interministériels. Cet ouvrage rappelle ces règles d’usage essentielles en illustrant chaque situation par des fiches de cas simples. Ce document détaille également les récentes modifications intervenue dans le domaine de la signalisation directionnelle cyclable pour aider les collectivités qui souhaitent encourager l’usage du vélo aussi bien qu’en rase campagne." Il s'agit d'un ouvrage de 71 pages (15 euros) édité en juin 2004.

La ville de Drachten est allée plus loin encore

Courrier international - n° 785 - 17 nov. 2005
Europe PAYS-BAS - Frisons au volant, baisse des accidents

Supprimer les feux tricolores et faire confiance aux automobilistes. L’expérience réussie d’une petite ville de Frise. Loin de l’effervescence d’Amsterdam, les villes de province néerlandaises n’ont pas une réputation de foyers révolutionnaires. Pourtant, la ville de Drachten, en Frise, s’est fendue d’une innovation qu’aucune autre localité n’a encore osé imiter : elle a démonté tous ses feux tricolores et panneaux de signalisation pour les mettre au rebut. La place Laweiplein, au centre de la ville, est au cœur de cette révolution sans victimes, dont la vocation première est d’ailleurs d’éviter les effusions de sang.

La vieille place s’est aujourd’hui transformée en rond-point géant autour duquel s’enroule un flot hétéroclite de voitures, de vélos et de piétons. Lorsqu’un nouvel arrivant se présente au carrefour giratoire, il attend qu’un signe d’un usager déjà engagé l’invite à exploiter un espace libre.

Les habitants de Drachten seraient-ils membres d’une quelconque secte révolutionnaire ? Loin de là. Ce sont plutôt des Frisons sans histoire, qui cultivent une philosophie de la vie partagée par le reste des Pays-Bas : “Je fais ce qu’il convient de faire, et non ce qu’on me commande de faire.” Et ce qu’il convient de faire, c’est montrer du respect à autrui. Et, si l’on me respecte en retour, on me laissera me glisser dans le trafic.

Il y a quelques années, Drachten était comme toutes les autres villes, étranglée par une forêt de feux tricolores. Cela était particulièrement perceptible les jeudis et les samedis, jours où les Néerlandais vont traditionnellement faire leurs courses dans les centres commerciaux. Il leur fallait attendre que le feu passe au vert pour accéder aux parkings et attendre, encore et toujours, sur le chemin du retour. Le feu vert était alors considéré comme l’autorisation de foncer jusqu’au prochain feu. Ce trafic en accordéon et l’empressement des automobilistes causaient souvent des accidents.

Mais, si l’on n’avait pas été assez attentif, peut-être était-ce la faute des panneaux ? Censés prévenir les automobilistes du danger, ils étaient devenus tellement nombreux qu’il était impossible de tous les lire et surveiller les autres usagers de la route en même temps. Il n’y a plus aucun panneau de signalisation dans le centre de Drachten. “Il faut laisser l’initiative aux gens”, explique Jeanette Stockmann, qui a participé à l’élaboration du plan de circulation. “Avant, nous avions quinze carrefours équipés de feux tricolores, et c’est là que se produisaient les accidents les plus graves. Aujourd’hui, il ne reste plus qu’un seul feu rouge, que nous avons décidé de garder en souvenir.”

Cette ville sans signalisation a attiré l’attention du monde entier. Deséquipes de télévision d’Australie, du Brésil, du Guatemala filment lephénomène sans trop y croire. “Un reporter brésilien nous a demandé si nous détestions les voitures, en espérant qu’on lui réponde par un oui provocateur. Mais non, nous n’avons rien contre les voitures, à Drachten. Nous voulons simplement encourager les conducteurs à adopter un comportement responsable.” “Si on traite les gens comme des ânes, ils vont se comporter comme tels”, analyse Koop Kerkstra, co-responsable du projet. “Mais, si on les responsabilise, ils se comporteront en adultes.
Nils-Erik Ekstrand
Dagens Nyheter

Voir les images de la ville de Makkinga

Retour à la page d'accueil

Toutes les pages (textes et images) de ce site sont protégées par copyright ©
Aucune reproduction n'est autorisée sans permission. Nous contacter

Ce site est le fruit d'un travail entièrement bénévole depuis 2004.
S
outenez-nous en faisant un don. Même modeste, il nous aidera à rester autonome. Merci !