Bordeaux (33) (mise à jour 7 fév 2007)
Pour des photos, voici l'association locale : Velo Cité Bordeaux
TOP Le succès de la petite reine
Voilà à peine une décennie, quiconque envisageait de circuler dans Bordeaux à bicyclette était au mieux moqué pour son originalité, au pis vilipendé pour son inconscience. Les temps ont bien changé : si, en 1993, la Communauté urbaine de Bordeaux recensait moins de 20 000 cyclistes par jour dans l'agglomération, en 2005, ils étaient plus de 55 000 ! La construction du tramway est certes passée par là : à partir de 2000, la circulation à vélo est devenue une solution pour éviter les embouteillages automobiles occasionnés par les travaux. Mais la ville de Bordeaux a aussi mené une politique volontariste qui a largement contribué à développer l'usage de la petite reine.
Dès 2001, la municipalité a ainsi mis gratuitement 2 000 vélos à la disposition des Bordelais. « Cette mesure de sensibilisation a considérablement fait évoluer l'image du vélo à Bordeaux », analyse Michel Duchène, adjoint au maire chargé de l'urbanisme, des espaces publics et des transports. En 2003, la création de la Maison du vélo est venue renforcer cette stratégie incitative : l'établissement du cours Pasteur dispose notamment d'un atelier de mécanique et d'une station de lavage accessibles à tous. Après avoir réalisé de nombreuses pistes et autres bandes cyclables, Bordeaux a en outre été la première ville française à autoriser la circulation des vélos dans les couloirs réservés aux autobus. L'une des premières, également, à rendre ses parkings souterrains accessibles aux deux-roues. Afin de réduire les risques de vol, 1 250 arceaux de stationnement pour les bicyclettes ont en outre été posés entre 2002 et 2005, « et 500 nouveaux arceaux seront installés en 2007 », complète Michel Duchène.
La capitale de l'Aquitaine deviendrait-elle une véritable ville cyclable, comme peuvent l'être Strasbourg ou Amsterdam ? « Nous sommes très satisfaits des évolutions récentes, mais Bordeaux peut encore faire mieux », juge Didier Féneron, président de Vélo-Cité, une association de promotion du vélo qui, par son travail de sensibilisation, a elle aussi contribué au développement de la pratique de la bicyclette. « Nous militons aujourd'hui pour la généralisation du contresens cyclable », poursuit Didier Féneron. Cette mesure, grâce à laquelle les vélos peuvent circuler en sens interdit sans risquer une contravention, est déjà en vigueur dans certaines artères. « Nous envisageons de l'étendre à l'ensemble des rues comprises entre les boulevards et la Garonne », conclut Michel Duchène.ette rue est à double sens et limité à 30 km/h (mais pas en zone 30). La vitesse reste néanmoins vitesse élevée. Le trajet est ut
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