Rouler à vélo et pollution de l'air
(mise à jour 9 oct 2014)

On peut regretter qu'en France, quand il y a un problème tel que la pollution, on a plutôt tendance à réagir contre les symptômes (ne pas respirer de l'air pollué, donc éviter de faire du vélo) que de s'attaquer aux vraies causes (réduire la pollution de l'air à la source, et donner de la place au vélo et au piéton pour améliorer la qualité de l'air dans nos villes).

Quelques éléments de réflexion

 

Position de la FUB (Fédération des usagers de la bicyclette)

En 2009, l’étude menée à Toulouse par l’Oramip , Observatoire régional de l’air en Midi-Pyrénées, a confirmé ces résultats :
ce sont les automibilistes et leurs passagers qui respirent le plus de polluants.

Pour en savoir plus, voir le site FUB http://fubicy.org/index.php/img/xls/IMG/pdf/toulousevelo.free.fr/spip.php?article185

Méthodologie, résultats détaillés, études plus récentes : consultez 2 articles de 2007 sur le site de

Autres sources :
- magazine Que Choisir, numéro 391, Mars 2002, p.33
- revue scientifique Atmospheric Environment N° 33, janvier 1999
- bulletin La santé et l’environnement, mairie de Paris

Article de Pro Velo Belgique : Pollution de l'air, le port du masque est-il la solution ?

Source article du 29 sept. 2014 : http://www.provelo.org/fr/rd/documentation/pollution-air-port-masque-est-il-solution

 

http://www.provelo.org/fr/rd/documentation/pollution-air-port-masque-est-il-solution

Publié le 19/02/2013
Une enquête belge l'a démontré, les cyclistes absorbent quatre à neuf fois plus de particules fines que les automobilistes (1) alors qu'ils sont moins exposés à d'autres polluants comme le dioxyde d'azote (2). Face à ce constat, le masque antipollution est-il la panacée ?

Prendre l'air et tout ce qui va avec (dioxyde de soufre, gaz carbonique, particules de diesel), tel est le credo du cycliste quotidien... ou plutôt sa réalité. Pour contrer ce fait et diminuer les risques respiratoires ou cardiaques, certains cyclistes optent pour le port du masque antipollution.

Constitués de filtres au charbon actif ou électrostatiques (de meilleure efficacité), ces masques sont efficaces contre certains allergènes, polluants et bien des odeurs désagréables. Il est en effet déjà démontré que le simple port d'un tissu devant le bas de son visage peut diminuer jusqu'à 20 % l'absorption de particules de poussière de trois microns de diamètre (3).

Cependant, « il ne faut pas se leurrer, leur action est toute relative », déclarait, en 2003, celle qui était alors responsable du congrès Velo-city, Isabelle Lesens (4). Aucune étude digne de ce nom n'a encore prouvé l'efficacité de ces masques contre l'absorption des particules fines et ultra-fines, le problème numéro un en matière de santé. Même les masques portés par les cyclistes de l'équipe olympique américaine lors des J.O. de Pékin n'ont pas prouvé leur efficacité concernant une diminution de l'absorption de particules ultra-fines. « En vérité », confiait Gilles Faravel de chez Res-pro (5) le masque antipollution « protège plus des odeurs que des microparticules de diesel »(6).

Outre cette inefficacité face aux particules les plus dangereuses, le port de ce masque occasionne une gène respiratoire. L'usager doit respirer plus profondément et absorbe davantage de particules. L'arroseur se fait ainsi arroser.

Qui plus est, arborer cet accessoire véhicule une image négative de la mobilité cycliste et renvoie à une pratique dangereuse.

Pour Luc Goffinet, directeur du GRACQ asbl (Groupe de Recherches et d'Actions des Cyclistes au Quotidien), « le débat sur le port du masque est un faux débat, car le problème est bien la qualité de l'air. C'est donc au niveau des politiques environnementales et de mobilité qu'il faut agir. »(7)

Et cette action peut être complétée par le cycliste lui-même. En adaptant son comportement, il va pouvoir respirer un air plus pur.

Rouler calmement

« Il y a plus de bienfaits à faire du vélo, même dans des conditions polluées, qu'à rester sédentaire », explique le Docteur Patrick Le May, médecin au CIAMT (Service de santé au travail). « Cela développe les capacités cardiaques, respiratoires, et musculaires.(8) Pas de panique donc. En outre, de nombreuses astuces permettent de limiter les effets de la pollution de l'air sur notre santé : pédaler tranquillement afin d'éviter l'hyperventilation et inspirer par le nez (dont les muqueuses jouent un rôle de filtre).

Adapter son itinéraire

Les cyclistes et les automobilistes sont soumis au même taux de pollution. Si les premiers sont désavantagés en ce qui concerne l'inhalation de particules, c'est parce qu'ils respirent plus vite et plus profondément dans le trafic. Plusieurs études ont prouvé qu'emprunter les aménagements prévus pour cyclistes, et donc à l'écart de la circulation, permet de diminuer le taux de particules inhalées.

En Nouvelle-Zélande, une étude, publiée fin 2011, montre qu'un cycliste qui emprunte une voie moins fréquentée diminue son exposition au CO2 de moitié par rapport à son collègue circulant au sein du trafic.(9) L'effet bénéfique de l'éloignement du flux d'automobiles se ressent déjà sur les aménagements cyclables (dans l'ordre de préférence : pistes cyclables, bandes bus/taxis, marquages au sol).(10) L'itinéraire le plus confortable, bien que parfois plus long, reste l'emprunt des voies vertes et RAVeL.

Pro Velo met à votre disposition toute une série d'itinéraires utilitaires en Wallonie. Vous pouvez les consulter et les télécharger sur www.maisondescyclistes.be. Les bruxellois sont, quant à eux, invités à créer leurs propres itinéraires grâce à la carte vélo de Bruxelles.

 

Témoignages et tests sur le port du masque

- Weelz - le web magazine du cycliste urbain - a publié un article en 2008 sur le Masque anti-pollution City de Respro

- Un internaute ayant lu cet article, a rédigé un autre témoignage suite à l'utilisation du masque antipollution à Saint Germain en Laye (78)

 

La réaction des constructeurs automobiles

Les constructeurs automobiles utilisent de plus en plus des filtres d'habitacles. C'est-à-dire que les automobilistes pollueurs sont de moins en moins touchés par leur pollution. Les victimes sont naturellement les piétons et cyclistes qui ne portent pas de masque : les seuls non-pollueurs !

Pollution de l'air et santé (Institut de veille sanitaire)

Pollution de l'air : la prise de conscience à Buc (78)

Le professeur Morselli a compilé un document sur l'état de pollution en général et à Buc en particulier.

 

 

 

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