Accidents - accidentologie (mise à jour 18 octobre 2016)

  1. La désinformation par les médias au sujet du vélo....
  2. L'amalgame vélo et 2RM, une autre désinformation...
  3. Le sur-risque 2RM
  4. Les statistiques d'accidents 2007 en France
  5. Les statistiques d'accidents 2008 en France
  6. Accidents piétons en France (2003-2008)
  7. Accidents cyclistes en France (2003-2009)
  8. Comparaison : accidents et part modale vélo
  9. Les statistiques d'accidents en Ile de France 2008
  10. Les statistiques d'accidents à Paris 2008
  11. Quelles sont les causes d'accidents ?
  12. Pour éviter les accidents....
  13. Plus de vélo, moins de risque d'accidents
  14. Vision zéro en Suède
  15. Accidents à Buc
  16. Accident avenue Jean Casale
  17. Facteurs d'accidents : alcool, vitesse, interdistance insuffisante, consommation de cannabis, utilisation du téléphone portable... autant de gisements pour améliorer la sécurité routière de tous.

 

La désinformation par les médias au sujet du vélo....haut de page

Le vélo continue à être présenté comme un mode de déplacement dangereux alors que l'accidentologie baisse (-21,5% de cyclistes tués) et que la pratique augmente sensiblement (en 15 mois, 36 millions de trajets Vélib à Paris). Certes, à vélo, il faut bien connaître certaines situations à risque comme les angles morts et le fait de ne pas être suffisamment visible (éclairage, vêtements, gilet fluo). Mais la désinformation médiatique est flagrante : on passe sous silence le vrai danger.....que sont les véhicules motorisés dont l'impact de la masse et de la vitesse sont mortels pour les autres usagers, surtout les plus vulnérables, ceux sont protections : les piétons et les cyclistes.

Plus il y a de vélo, moins il y a de risque individuel pour le cycliste : la masse critique est un atout pour la sécurité

En terme de santé publique, ce qui est plus dangereux c'est de ne pas faire du vélo !!!

A part les questions de sécurité et de santé, le vélo et la marche représentent bien d'autres enjeux encore.

L’insécurité des vélos ? réponse de l’ONISR (1992-2001)
"L’analyse des accidents sur les dix années étudiées montre que près de 70% des cyclistes tués l’ont été hors intersection. Autrement dit, la cause est moins à rechercher du côté d’un non-respect des feux ou des priorités par les cyclistes que du côté des autres usagers, trop souvent inattentifs aux vélos." (on peut compléter : la vitesse des autres usagers, le dépassement rasant, l'ouverture de portières...sont des causes d'accident que subit le cyclistes.) Source : http://www2.securiteroutiere.gouv.fr/data/revue/revue138/dossier/dossier_deux.html
(la source n'est plus valide en 2012)


L'amalgame vélo et 2RM, une autre désinformation.... haut de page

Désinformation entretenue par les média et les décideurs : l'amalgame du vélo avec les deux-roues motorisés (2RM).
La catégorie « deux-roues » ne devrait pas exister car elle n’a aucune pertinence et ne couvre aucune réalité. Cette confusion prête à de nombreuses conclusions erronées, notamment en ce qui concerne les chiffres d’accidentologie et les politiques de déplacements.

VeloBuc a envoyé de nombreux courriers aux journalistes (M6 émission déc.2008; Progrès Lyon, RFI Radio France Info), à la DSCR (Mme Merli), à la Prévention Routière.... afin de dénoncer cet amalgame pernicieux.

Encore en 2011, le recensement de la population entretient ce f'âcheux amalgame 2RM et vélo dans leur rubrique 21 sur les transports, en proposant une seule case : "deux-roues" ce qui enlève toute pertinence à l'exploitation des données : voir nos réflexions

Réunion Comité des acteurs franciliens haut de page
du développement des circulations douces, 6 juillet 2005. VeloBuc avait été invité. Extrait du CR )

Rémi ALBARIC (Association française des véloroutes et voies vertes) Quels sont les chiffres en valeur absolue (et pas seulement en pourcentage) d’accidentés piétons et cyclistes au niveau national ?

Geneviève LAFERRERE (Région Ile de France) Au niveau national, 592 piétons tués en 2003, 550 en 2004 (chiffres Ile-de-France : respectivement 91et 77)b. En ce qui concerne les cyclistes, au niveau national, on est passé de 190 à 167 tués et, pour l’Ile-de-France, on est passé de 15 à 12. 12 tués à vélo en Ile-de-France par rapport à 448 victimes décédées en Ile-de-France dans un accident de la circulation.
Pour donner un ratio, le vélo dans la plupart des villes aujourd’hui représente entre 3 et 5 % de la part modale, et 3 % des tués. Les deux-roues motorisés, représente (France entière) 1 % de part modale et 30 % des accidents mortels. C’est pourquoi il faut absolument arrêter d’assimiler le vélo aux deux-roues motorisés, notamment en Ile-de-France puisque c’est malheureusement la région la plus touchée par l’accidentologie et la mortalité des motards (50 % des accidents à Paris). Télécharger le compte-rendu complet


Le sur-risque 2RM

Bilan 2007, communiqué de presse Fubicy à télécharger ici

A la une (graphique ONISR ci-dessus) : la baisse de 21,5% de cyclistes tués, et même une baisse de 48% de cyclistes tués entre 2000 et 2007. Le vélo n'est pas dangereux, mais certains dangers doivent être connus : vitesse / freinage des véhicules motorisés, les angles morts, le manque de visibilité

Accidentologie en France, 2008 haut de page

Bilan 2008

Nombre de personnes tuées sur les routes : 4443 (- 8,2% par rapport à 2007)

Accidents corporels 76 767
Personnes blessées 96 905, dont personnes blessées hospitalisées (BH) 36 179
Note de synthèse de l'ONISR à voir ici
: http://www2.securiteroutiere.gouv.fr/infos-ref/observatoire/accidentologie/Synthese.html

Selon les données INSERM 2004, la route est la première cause de mortalité chez les jeunes de 15 à 24 ans (41 % des causes de décès pour les jeunes garçons de 15-19 ans).


Cyclistes (métropole + Dom-Tom)
Année Tués BH BNH Total blessés Total victimes
2007 156 1689 3151 4840 4996
2008 159 1616 2947 4563 4722

Accidents "piétons" en France 2003-2008 haut de page

La baisse des accidents mortels en rase campagne a surtout profité aux usagers de voitures de tourisme (moins 10 % de tués) et de véhicules utilitaires (moins  9  % de tués). 

A l’inverse, en 2005, la hausse des accidents en zone urbaine a entraîné des augmentations du nombre des tués pour les piétons (+ 8,0 %), les cyclomotoristes (+ 3,8 %) et les motocyclistes (+ 1,3%).

Accidents "cyclistes" en France 2003-2008 haut de page

En 2007une baisse nette, et cela malgré l'essor du vélo en France, notamment grâce à Vélov' (depuis 2005) à Lyon et Vélib (depuis 2007) à Paris (27 millions de trajets vélo en une seule année ! ) Le vélo est le mode de déplacement qui a le plus gagné en sécurité, baisse de 21,5% des accidents mortels en 2007.

Pierre Solviche nous rappelle l'existence d'un rapport SETRA de 2004 sur les accidents de cyclistes qui conclut : la faiblesse de l'enjeu sécurité pour les cyclistes. Voir le site (on peut y télécharger le rapport) On peut se demander pourquoi tout le monde s'affole tant de l'insécurité du cycliste, alors que les statistiques montrent la baisse de tués, et une augmentation sensible des kilomètres parcourus (exemple du Vélib à Paris : 36 millions de trajets en 15 mois dans la capitale).

Détails ci-après :

Année Tués BH BNH Total victimes
2007 156 1699 3151 5006
2008 159 1616 2947 4722

Accidentologie des cyclistes et piétons en Ile de France 2007-2008 haut de page

Accidents BNH (blessés non hospitalisés)
2007 : 1429 accidents de cyclistes
2008 : 1071 accidents de cyclistes (soit 358 en moins qu'en 2007 = moins 25%), 3 798 piétons et 9 785 deux roues motorisés (2RM).

Accidents BH (blessés hospitalisés)
2007: 298 BH (blessés hospitalisés) de cyclistes
2008 : 204 BH (blessés hospitalisés) de cyclistes soit 94 en moins qu'en 2007= moins 31%

Décès
2007 : 19 cyclistes tués
2008 : 20 cyclistes tués = plus 5%

Ce qui est inquiétant
Mais le fait nouveau inadmissible: 3 femmes piétons ont été tuées par des cyclistes alors que ce type d'accident mortel était extrêmement rare. Heureusement, seulement 8 piétons blessés hospitalisés au lieu des 14 en 2007 dans des conflits cycliste - piéton.

En résumé, on constate que

(Données compilées par Pierre Solviche à partir du fichier Concerto de l'ORSR IDF pour 2008)

Accidentologie à Paris (75) haut de page
Pour les tués en 2008, la Ville de Paris recense 51 tués au total :
29 piétons (17 en 2007), 6 cyclistes (5 en 2007), 15 2RM et 2 "quatre roues".

La Préfecture de Police établit chaque année un bilan fort documenté qu’elle intitule « Sécurité routière et accidentologie à Paris ». Evidemment, la voiture y tient un rôle central et prépondérant. En 2006, les conducteurs et les passagers des véhicules automobiles, tous genres et tous gabarits confondus, avaient eu 10 tués. En 2007, ce chiffre tombe à 1 conducteur (sur un total de 37 accidentés), et il remonte un peu en 2008 à 2 tués, ce qui demeure, même si c’est toujours une actualité à déplorer, un chiffre très limité. Source : http://paris.evous.fr/De-l-accidentologie-de-la-voiture,3774.html

Quelles sont les causes des accidents ? haut de page
L'accidentologie est un phénomène systémique et il est arbitraire de hiérarchiser les causes dans une enquête : la gravité des traumatismes peut dépendre du hasard ou/et de causes tout à fait mineures. Au cours des centaines d'enquêtes sur accidents mortels que j'ai eu à traiter, c'est toujours la conjoncture d'un ensemble de faits qui ont déterminé les risques. Mais on retrouve toujours en effet une vitesse différentielle forte des impliqués dans la gravité. Pierre Solviche, IDSR 78.

Pour éviter les accidents à vélo, consulter les pages thématiques haut de page

La vision "zéro accident" de la Suède haut de page

En 1997, la parlement suédois adopte la «Vision Zéro» qui traduit la volonté de parvenir à zéro mort et zéro blessé grave sur les routes, à terme. Cette nouvelle politique audacieuse de sécurité routière est axée sur quatre principes, dont celui qui relève de l'éthique : rien n'est plus important que la vie et la santé. Celles-ci sont par conséquent prioritaires par rapport à la mobilité et aux autres objectifs des systèmes de circulation routière. Un ministère de la sécurité routière a été créé pour mettre en oeuvre tous les moyens - répression, aménagement des routes, réduction de la vitesse, prévention auprès des jeunes - permettant d'actualiser la Vision Zéro.

Accidents à Buc : le dernier cet été 2006 haut de page
Accidents en zone 30 sur passage piétons, devant le gymnase du collège Martin Luther King, été 2006. Les images sont assez parlantes...

Constat : cet accident grave s'est produit en été 2006
-à hauteur d'un passage piétons
-dans la zone 30
-à un endroit où il y a des grappes de gamin à certains moments
-pas loin du nouveau stationnement des 4 bus scolaires
-pas loin de l'entrée dans le parc du Château

VeloBuc réitère donc sa demande de sécuriser la sortie des enfants (athlétisme,
le soir) et d'inclure tout le perimètre en zone 30 dès le stationnement bus.

Généralités et contexte bucois
Des dizaines d'accidents sont à déplorer depuis la mémoire de VeloBUC (1980), 3 morts, 2 handicapés...Un exemple tout récent.. l'accident du 3 janvier 2005 sur la rue Louis Blériot: un cycliste bucois est renversé par une voiture à la hauteur des terrains Huet; le cycliste est grièvement blessé, la voiture a pris la fuite.

Un autre exemple, l'accident sur l'avenue Charles Quatremare du mardi 14 décembre 2004, vers midi : un jeune motard rentre dans un bus de ligne (Jouquin). Une jeune Bucoise se trouvant dans le bus a pu appeler son père qui a averti les pompiers. Pendant que les pompiers s'occupaient du blessé, la police a fait les rapports. Durant les 40 minutes, au moins 12 poids-lourds ont circulé sur l'avenue Charles Quatremare, impunément, sous les yeux des habitants qui se sont retrouvés ici suite à l'accident, et surtout sous les yeux des deux policiers! Ces camions ajoutaient considérablement à une situation déjà dangereuse:

Cet accident était l'occasion de constater, une fois de plus, que l'avenue Charles Quatremare est un lieu dangereux, non seulement à cause des accidents qui s'y produisent, mais également à cause du non respect de l'interdiction des poids-lourds qui aggravent considérablement tous les dangers. Sans parler des autres nuisances (vitesse et bruit). Le ras-le-bol des habitants descendus dans la rue ce jour-là était bien sensible ! C'est de justesse qu'on n'est pas venus aux mains avec les chauffeurs de camion... Ce n'est pas aux habitants, mais à la police et à la municipalité qu'il incombe de faire respecter la loi.

Un autre exemple.. L'accident du 2 septembre 1998 sur le carrefour avenue Charles Quatremare X rue du Fort, en direction de Guyancourt.

Une fourgonnette officielle de la ville de Versailles passe à grande vitesse le feu au rouge, évite de justesse Mme F. (de Buc) qui avance depuis la rue du Fort, percute l'ilôt central, fait un tonneau, se retourne avant-arrière et arrache un arbre de 20 cm de diamètre environ. On peut imaginer l'énergie cinétique qu'il a fallue ! Par chance le conducteur s'en sortira avec des blessures légères.

 

C'est dans la continuité d'une série d'accidents, Monsieur R. (Buc) perte de l'usage de la jambe, puis Madame R. (Buc), Madame F. (Buc) accidentées.. et cela à cause de la vitesse automobile excessive...

L'aménagement de ce carrefour est entièrement à revoir, aussi bien en ce qui concerne la vitesse excessive des voitures, mais aussi à cause du non-respect de l'interdiction aux véhicules de plus de 3,5 tonnes, interdiction quotidiennement bafouée !

En 2006, des travaux sont engagés sur le carrefour et sur l'axe vers Guyancourt, voir la page Quatremare
Automne 2016, accident avenue Jean Casale

Un accident spectaculaire sur le début de l'avenue Jean Casale.

Ligne orange le long de la trace de pneumatique.  Rupture d'un premier poteau en béton armé

La ligne orange indique la trace laissée par l'un des pneumatique lors de la perte de contrôle.

Le véhicule heurte le mur, le fait exploser en éclats projetant des blocs de plusieurs dizaines de kilogrammes au fond du garage.


 

Au passage il déplace, décapite et couche un premier poteau en béton armé, et largue son moteur en partant en tête à queue.


 

Il vient démolir le portail et cisailler le poteau armé d'angle, le projette à 4 m et couche le mur.

Le morceau poteau en béton armé pèse plus de 120 kg (25 cm x 25 cm x1.15 m; masse volumique 2500 kg/m3).

Le ferraillage est constitué de 4 barres d'acier à béton. Limite élastique 400 MPa (Re), Résistance à la rupture par traction (Rm) 480 MPa.

Pour casser les quatre simultanément il faut une force de 150910 N soit ~15 tonnes.

Cet emplacement est fréquenté par les riverains, enfants et adultes et par des usagers à pieds et à bicyclette.

Des courriers ont été adressés au Maire et au Département.

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